Bien manger, c’est important. Et surtout dans Don’t Starve. De toutes
façons, vous n’aurez jamais assez de nourriture. Soyons francs, vous allez
même toujours manquer de tout. Jour après jour, vous allez essayer de
combler vos besoins, de vous faire des stocks, de lutter contre le froid,
l’obscurité, les bêtes sauvages et la folie qui vous guette. Et puis, après
200 jours, vous vous rappellerez peut-être que vous avez une vie en-dehors
du jeu. Don’t Starve ne s’embarrasse pas de préliminaires : une intro de 3
secondes, et hop, vous voilà largué dans un monde des plus hostiles. Autant
dire que vous allez avoir besoin de quelques conseils, et ça tombe bien.
Plusieurs membres de la rédaction sont en compétition pour le titre de
« Expert Don’t Starve de Canard PC », et ils consentent même parfois à
partager leurs connaissances dans ce guide.
Liens utiles
- Le wiki anglophone
sur Don’t Starve contient toutes les infos nécessaires pour vos parties, y
compris les recettes de craft.
1. Introduction au jeu
Présentation
Résumé du principe du jeu
Largué sans équipement dans une étrange contrée générée aléatoirement, vous
devez tenter de rester en vie. Cela implique de manger suffisamment, de vous
protéger du froid et des bêtes sauvages, ainsi que des monstres qui rôdent la
nuit. En effet, à la tombée du jour les ténèbres envahissent le monde avec
leur cohorte de créatures, et seule la lumière d’un feu pourra les repousser.
En lutte permanente pour garder ses indicateurs dans le vert, le joueur n’a
donc pas le temps de se reposer et doit constamment mener à bien une activité
qui tend à garnir son stock de nourritures, de matériaux ou même à préserver
sa santé mentale sous peine d’avoir des hallucinations qui peuvent être
fatales…
Déroulement d’une partie
Au début du jeu, le joueur n’a rien sur lui et doit donc commencer à récolter
des branchages et des brindilles ainsi que des morceaux de silex pour pouvoir
se confectionner des outils rudimentaires. Ceux-ci lui permettront d’abattre
des arbres afin de faire du feu pour survivre à la première nuit. Après avoir
exploré un peu les alentours et choisi un endroit approprié pour son camp, le
joueur pourra y créer des établis permettant la création d’outils avancés,
commencer à cultiver, fabriquer des palissades pour augmenter la sécurité…
Le monde étant rempli d’endroits étranges, par exemple des villages
d’hommes-cochons, des grottes et autres dimensions à explorer, le joueur aura
également de quoi faire s’il a par chance des stocks suffisants pour combler
tous ses besoins. Les réserves seront mises à rude épreuve par l’arrivée des
saisons suivantes, notamment l’hiver qui est censé mettre à genoux tout
débutant inexpérimenté.
Ce guide et l’extension Reign of Giants
L’extension Reign of Giants (RoG) est d’une très bonne qualité, mais elle est
orientée spécifiquement vers les joueurs les plus aguerris.
En introduisant une bonne dose de difficulté supplémentaire et en modifiant
énormément l’expérience de jeu, RoG est quasiment un nouveau Don’t Starve à
elle toute seule. Notre conseil (qui suit l’avis des développeurs du jeu) est
de commencer sans activer l’extension, et d’essayer Reign of Giants quand vous
vous sentirez suffisamment à l’aise avec le jeu de base – disons après avoir
survécu 50-100 jours au minimum. Du coup, ce guide est dirigé uniquement vers
le Don’t Starve de base, mais une page entière est dédiée au DLC parce qu’on
est super sympas.
Bien configurer
Il y a deux écoles pour les contrôles de Don’t Starve sur PC : ceux qui font
tout au clavier et ceux qui font tout à la souris. Si la
souris
a l’avantage d’être plus précise, elle occasionne aussi des erreurs puisqu’il
est fréquent de cliquer un pixel à côté de ce qu’on voulait et d’entreprendre
une action involontaire avec de possibles mauvaises conséquences (vouloir
ramasser de la bouse et se retrouver à attaquer le mammouth juste à côté est
une expérience assez désagréable). Le clavier (ZQSD+barre
d’espace) est un peu moins pratique et fluide mais permet au moins d’éviter
des erreurs de manipulations fatales.
La touche tab affiche la carte du monde, un
outil indispensable pour se repérer.
Ctrl+clic divise les tas d’objets que vous avez en main.
2. Environnement
Personnages
Don’t Starve vous permet de jouer avec un personnage différent à chaque partie
si vous le souhaitez. A l’exception de celui de base, Wilson, chaque perso a
des avantages et des inconvénients, ainsi qu’une personnalité différente (sans
impact sur le gameplay) : en faisant alt+clic sur un objet, le personnage
l’examinera et en donnera une observation subjective. Pour débloquer les
personnages, il suffit de survivre un certain nombre de jours. Chaque jour
survécu donne de l’expérience, qui remplit une jauge à la fin de la partie et
débloque un ou plusieurs persos selon le nombre de jours survécus. Il en faut
96 pour avoir tout le monde, mais vous n’êtes pas obligé de le faire de
manière consécutive : survivre 96 fois un jour suffit.
- Wilson est le premier personnage de Don’t Starve. En tant
que seul personnage avec une histoire expliquant sa vie avant la partie et
les événements qui l’y ont amené, il est devenu le personnage principal et
emblématique du jeu. Alors scientifique enthousiaste, la voix de Maxwell
vint lui souffler les idées d’une machine et lui intima finalement de
l’utiliser, le piégeant dans le monde de Don’t Starve. C’est un personnage
assez intéressant puisqu’il n’a aucun inconvénient, sa seule caractéristique étant un avantage considérable : la
pousse de
sa barbe. Oui oui, ne faites pas les étonnés. Sa barbe est
très utile, puisqu’elle tient relativement chaud à Wilson pendant l’hiver et
l’empêche de mourir de froid pendant un temps. Rasée, elle procure des
poils de barbe – des objets difficiles à obtenir autrement
– qui permettent de fabriquer une meat effigy, c’est-à-dire un épouvantail qui
autorise le joueur à mourir une fois
avant de se réincarner dedans. Il est donc possible de se créer rapidement
des gardes-fous avec Wilson en s’octroyant des vies supplémentaires, et en
résistant un peu mieux à l’hiver. La barbe pousse en trois fois, chaque
rasage (le rasoir est très facile à confectionner, avec deux silex et deux
brindilles) donnant de plus en plus de poils de barbe selon son état :
courte (après quatre jours), longue (après huit jours) et superbe (après
seize jours). Un rasage donnera d’ailleurs un boost de 10 points à la santé
mentale. Tout cela est très pratique pour les débutants, un peu moins pour
les joueurs expérimentés qui savent se passer de la barbe et pourront mieux
bénéficier des avantages des autres personnages tout en sachant gérer leurs
inconvénients. - Willow est une pyromane accomplie.
Immunisée contre le feu et propriétaire d’un
briquet qui constitue une source de lumière infinie, elle
compense ces avantages immenses par une tendance à allumer automatiquement
des feux sous ses pieds quand elle tombe à moins de 60 de santé mentale, ce
qui arrive assez fréquemment. Il s’agit donc d’un perso très difficile à appréhender
pour les nouveaux
joueurs, qui risquent d’incendier leur base ou les forêts
alentours sans le faire exprès – un excellent joueur tentera de maintenir la
santé mentale au maximum en permanence, mais ce n’est pas très facile.
D’autant qu’à proximité de monstres comme le Deerclops, qui fait baisser la
santé mentale de ceux qui l’entourent, Willow se mettra vite à allumer des
feux et risque donc de causer un chaos encore plus grand que celui qu’elle
combat. Relativisons également l’utilité de son briquet, qui est certes très
efficace puisqu’il permet de ne jamais se prendre des coups dans les
ténèbres mais qui ne permet pas d’allumer un feu de cheminée gratuitement,
ce qui est dommage puisque Willow regagne de la santé mentale lorsqu’elle
est à côté d’un foyer. - Wolfgang soulève de la fonte, ce qui veut dire que ce
monsieur muscles donne des coups plus puissants aux
monstres. Il a aussi l’avantage d’avoir un large estomac, qui modifie
totalement ses performances selon s’il est bien rempli ou non. Avec
l’estomac plein, il sera en pleine forme, avec un
bonus de vie, de rapidité, de dégâts et des pectoraux saillants qui
déchirent ses vêtements. Le problème, c’est que sa faim augmente trois fois
plus vite sous cette forme. Moins Wolfgang est nourri, et moins il a de
bonus, jusqu’à ne plus être que l’ombre de lui-même, faiblard et lent. Son
estomac se vide d’ailleurs plus vite que celui des autres personnages,
notamment lorsqu’il est très rempli. Il faut également ajouter que Wolfgang
a peur du noir, ce qui réduit sa santé mentale lorsqu’il fait sombre (toutes
les nuits, donc) ou lorsque des monstres comme les araignées sont à
proximité. Ce malus est plutôt négligeable, de l’ordre de 10% de perte en
plus, mais il existe néanmoins. Tout ceci fait de Wolfgang un très bon
personnage pour les joueurs qui font de la nourriture une
priorité et qui n’ont aucun mal à bien se nourrir. Si vous débutez et que
vous avez encore du mal à gérer le volet « alimentation » du jeu, Wolfgang se
révèlera par contre un poids lourd. - Wendy a eu une vie bien tragique, et elle est hantée par le
fantôme de sa sœur jumelle. Elle a donc une personnalité peu joyeuse et
ramène tout ce qu’elle voit à la mort et au drame qu’est l’existence. Le bon
côté des choses, c’est que le fantôme de sa sœur, Abigail,
peut être appelé pour venir à son aide. Il faut attendre pour cela que la fleur d’Abigail (dans
l’inventaire de
départ de Wendy) soit rechargée, ce qui se fait automatiquement au fur et à
mesure que les jours passent, puis la poser par terre et tuer un animal à
proximité en sacrifice (les animaux dans les pièges ne comptent pas).
Abigail arrivera alors et l’accompagnera jusqu’à-ce qu’elle soit tuée par
des ennemis, moment où elle lâchera derrière elle la fleur qu’il faudra
alors récupérer pour espérer l’invoquer une autre fois. Il s’agit d’un
allié exceptionnel, dont les coups endommagent tous les
monstres à portée en même temps ! De plus, Wendy souffre de 25% moins de
perte de santé mentale près des monstres ou dans le noir, sans doute parce
qu’elle est habituée à voir des atrocités. Pour compenser ce pouvoir
offensif augmenté, les coups que donne Wendy sont
moins forts que ceux des autres personnages, ce qui la rend
assez faible lorsque sa sœur n’est pas dans les parages. - WX-78 est un robot, et il aime répéter que « la vie est
inefficace ». Quoi que ça puisse dire, son
estomac d’acier est en tout cas capable de manger la
nourriture qui commence à pourrir sans subir de malus, contrairement aux
pathétiques sacs de viandes humains qui constituent les autres personnages
du jeu. Attention, il reçoit quand même les malus inhérents à certains
types de bouffe, comme une baisse de la santé mentale en mangeant de la
viande de monstre. Son système digestif est tellement performant qu’il
peut même avaler des rouages (gears), que l’on trouve dans les ruines
souterraines, en
tuant des robots ou plus rarement dans les tombes. Cela lui procure des
améliorations permanentes à ses stats de faim et de
santé, qui peuvent être utilisées jusqu’à 15 fois pour avoir un perso
globalement trois fois meilleur que celui que vous avez au début de la
partie. Après la 15e amélioration, WX-78 pourra toujours manger des
rouages pour se rassasier, mais cela n’augmentera pas ses stats. Bien sûr,
cela rend les rouages d’autant plus précieux, alors qu’ils sont déjà
nécessaires par exemple à la construction d’un frigo. Autre avantage du
robot : il agit comme un paratonnerre et peut donc être touché par la
foudre, ce qui dope sa vitesse et le fait émettre de la
lumière pendant une journée environ, au prix d’un peu de santé mentale.
Cet effet est à double tranchant, puisque si la foudre le touche plusieurs
fois de suite la santé mentale peut descendre très rapidement, risquant de
provoquer la mort du personnage. Mais ce sympathique robot n’a pas que des
avantages, et puisqu’il est fait de métal il est
vulnérable à la pluie. Celle-ci lui fera des dégâts en
permanence, requérant l’usage impératif d’un parapluie (confectionné à
partir de brindilles, de soie et de peau de cochons). - Wickerbottom est l’archétype de la bibliothécaire, mais
elle cumule sans doute plusieurs casquettes puisque des indices suggèrent
qu’elle est également auteur et éditrice. Ses connaissances approfondies
dans de vastes domaines la font démarrer avec une santé mentale élevée et
un niveau de technologie gratuit. En
d’autres termes, elle a
accès aux recettes de craft de la Science Machine (première
structure du jeu) directement, et peut faire toutes les autres recettes avec
une machine un tiers inférieur à la normale (sauf ce qui concerne la magie).
Wickerbottom peut surtout créer des livres grâce au papyrus qu’elle reçoit
en début de partie ou qu’elle récolte par la suite, ce qui lui donne accès à
des pouvoirs très pratiques. Côté
inconvénients, elle est insomniaque et ne peut donc pas dormir dans
une tente ou autre pour restaurer sa santé mentale, ce qui la rend très
difficile à jouer notamment en hiver – faire un chapeau haut de forme avec
de la soie est recommandé pour la maintenir en forme. Elle n’aime pas non
plus la nourriture avariée, et manger un aliment qui
commence à pourrir lui donnera un fort malus en santé mentale. - Woodie est décrit de la manière suivante : « A une
excellente hache et un terrible secret ». C’est un bon résumé des
caractéristiques de ce personnage. Sa hache, Lucy, est
la plus efficace du jeu quand il s’agit de couper des
arbres ; normal puisque Woodie est un bûcheron canadien. Bien sûr, les
treeguards peuvent toujours apparaître quand vous abattez des arbres, donc
n’allez pas croire que vous pouvez vous en donner à cœur joie. Mais couper
trop d’arbres à la suite (environ 40) a un autre inconvénient : comme toutes les nuits de pleine lune, Woodie se
transformera en castor-garou (Werebeaver), une
créature très résistante et très forte qui voit dans le noir (et n’est donc
pas affectée par les monstres de la nuit). L’interface du jeu disparaîtra
alors, et un log meter, compteur de bûches, apparaîtra (manger des
bûches le maintiendra à un haut niveau). Lorsqu’il arrivera à 0, Woodie sera
à nouveau lui-même (si ce n’est plus la pleine lune) et subira un gros malus
de points de santé, de faim et de santé mentale. A noter également que le
Werebeaver ne peut pas voir la carte et n’a pas d’inventaire, tous les
objets tombent donc au sol et il faudra les ramasser quand tout sera revenu
à la normale – c’est pourquoi une fois redevenu Woodie il faut faire très
attention à l’endroit où on se trouve, sous peine de mourir rapidement car
sans aucun équipement. Lucy vous avertira régulièrement de l’imminence de la
métamorphose, tout comme elle vous parlera régulièrement de choses et
d’autres, commentant amoureusement vos actions en tant que joueur. La
malédiction de Woodie peut être utilisée à bon escient, par exemple pour
miner des roches, abattre des ennemis puissants ou des nids
d’araignée. - Wes est un mime muet, qui ne donnera jamais d’informations
au joueur en examinant un élément. Cela le rend peu attirant pour un
néophyte… Et heureusement, puisque Wes est un personnage
réservé aux joueurs trouvant Don’t Starve trop facile
(apparemment, ça existe), décrit comme « ayant des difficultés à rester en vie ».
Il a moins de santé et un plus petit estomac que les
autres, et toutes ces stats descendent plus vite que la moyenne, fournissant
une difficulté accrue pour le joueur. En guise d’avantages, Wes démarre avec
un tas inépuisable de ballons, qui font de (très) faibles dégâts en
explosant mais lui coûtent 5 de santé mentale à chaque explosion. Autant
dire que nous ne vous conseillons pas ce personnage. D’ailleurs, vous ne
risquez pas de tomber dessus par hasard puisqu’il faut le
débloquer manuellement, sans passer par la jauge
d’expérience, en le trouvant dans le mode Aventure dont nous vous parlons
plus tard dans ce guide. - Maxwell est le grand méchant de Don’t Starve, celui qui
transporte tous les autres persos dans la dimension étrange où se déroule la
partie. Tout comme Wes et Webber, il ne se débloque pas via l’expérience,
mais dans son cas précis en finissant le mode aventure. A cette occasion,
vous en apprendrez plus sur ce qui est arrivé à cet ancien prestidigitateur
médiocre aspiré dans d’étranges ténèbres qui lui ont conféré d’encore plus
étranges pouvoirs. Maxwell a deux fois moins de santé que
les autres personnage, mais son élégance naturelle
lui accorde 20 points de santé mentale par minute, un bonus des plus utiles
qui vous poussera à vous soucier uniquement de sa vie et de son estomac et
vous permettra de porter certains objets très puissants qui drainent la
santé mentale sans vraiment en subir de conséquences fâcheuses. Et
justement, Maxwell commence avec un Dark Sword qui
a un nombre d’utilisations limité à 100 et qui coûte 20 de santé mentale par
minute, mais qui est une arme très puissante. La
Night Armour, qui fait également partie de ses objets de départ, absorbe 95% des
dégâts
qui lui sont infligés mais reporte 10% des dégâts totaux sur l’estomac, tout
cela au prix de 10 de santé mentale par minute. Autre équipement de début :
le Codex Umbra, un livre qui permet à Maxwell (pour le coût de 15
de vie et 2 nightmare fuel) de créer des clones de
lui-même qui le suivront et l’aideront dans ses tâches (miner, couper du
bois, attaquer, …), pour un maximum de deux clones puisque la santé
mentale maximale de Maxwell descendra de 55 à chaque clone. Il s’agit donc
d’un excellent personnage, bardé d’armes pour affronter les dures épreuves
d’une partie de Don’t Starve, mais il se mérite : battre le mode aventure
n’est pas une balade de santé… - Wigfrid a l’apparence et les compétences d’une
féroce guerrière nordique, même si elle n’est en réalité
qu’une actrice vraiment à fond dans son rôle. Elle démarre la partie avec
une lance supérieure à celle que les autres persos utilisent, et son
propre casque. Bien préparée aux combats, elle fait 25% de dégâts en plus,
reçoit 25% moins de dommages et quand elle tue un ennemi elle regagne 25% de ses
dégâts d’attaque en vie
et en santé mentale. Ces immenses avantages, qui lui feront affronter bien
des dangers sans trop de problèmes, sont compensés par ce qu’on pourrait
appeler un désordre alimentaire : elle ne peut manger
que de la viande ou des recettes à base de viande (le
poisson comptant comme tel). Si plusieurs personnes à la rédaction de
Canard PC ne voient pas le problème de ce régime très sain, dans Don’t
Starve il peut toutefois être difficile à suivre – notamment en début de
partie où se nourrir de carottes et de baies est d’ordinaire bien
pratique. En l’absence de congélateur, il faudra pourtant s’abaisser à
cultiver un potager pour pouvoir nourrir les bêtes qu’elle prend au piège
(lapins en tête) et les conserver en vie plus longtemps. Avoir de la
viande fraîche, et non pourrie, sera la vraie difficulté
de Wigfrid, qui autorise pourtant un style de jeu assez unique en
massacrant son prochain. Pas trop d’hécatombe parmi les innocents, quand
même, car Krampus risque de vite venir vous faire la peau… Wigfrid ne
peut être débloquée que grâce à de l’expérience gagnée dans une partie de
Reign of Giants. - Webber est un enfant coincé dans le corps d’une araignée
géante. Avec Wes et Maxwell, il s’agit d’un des seuls personnages que l’on
ne peut pas débloquer avec l’expérience : pour l’avoir, il faut trouver un
crâne dans des cadavres d’araignées et l’enterrer dans une tombe en jouant à
Reign of Giants. La foudre frappera la tombe immédiatement, et Webber sera
alors débloqué. Un tas d’araignée sortira aussi du trou, mais c’est un
détail et les tuer
est optionnel. Webber a une barbe, un peu comme celle de Wilson mais qui
pousse plus vite, est plus petite et qui lorsqu’elle est rasée donne de la
soie au lieu de poils. Ce personnage peut aussi devenir
pote avec des araignées pendant un jour entier s’il leur
donne de la viande ; de plus, aucune araignée (y compris les reines
araignées) ne l’attaquera sans provocation. Webber peut aussi se
confectionner un nid d’araignées pour lui tout seul, ou manger de la viande
de monstre sans pénalité de santé mentale. Son problème ? Les hommes-cochons
et les hommes-lapins et d’autres animaux neutres
l’attaqueront à vue, ce qui peut rendre une partie
délicate. Il reste quand même un excellent personnage pour l’exploration
souterraine, naturellement remplie d’araignées.
Nourriture
L’obtention de nourriture est l’une des conditions pour la survie du
personnage. Lorsque l’estomac atteint 0 points de faim, votre santé commencera
à chuter inexorablement et assez rapidement, rendant indispensable l’ingestion
d’un aliment sous peine de mort. Même s’il est possible de manger la plupart
des viandes et des légumes crus, il est généralement bien plus nourrissant de
les cuire en les faisant interagir avec un feu de camp. Les manger donnera
alors beaucoup plus de points de faim, mais attention : une fois cuit, un
légume se périme plus vite, alors que c’est l’inverse pour la viande.
Conservation
Le plus difficile n’est pas vraiment de se procurer de la nourriture, mais
plutôt d’en avoir un stock suffisamment frais. Un aliment récolté commence
lentement à pourrir selon une durée qui varie selon chaque type de nourriture
(6 jours en moyenne), et arrivé au dernier stade de la décomposition il peut
même être dangereux de le manger :
Stade de pourrissement | Effet |
---|---|
Frais (50-100% de décomposition) | Restaure l’intégralité de la faim, de la santé mentale et des points de vie que devait donner l’aliment. |
Rassis (21-49% de décomposition) | Restaure 2/3 des points de faim, 1/3 de la santé et aucune santé mentale. |
Avarié (0-20% de décomposition) | Restaure la moitié de la faim, aucune santé et enlève 10 points de santé mentale (!). |
Il existe plusieurs moyens de conserver la nourriture, le pire étant de la
poser par terre : non seulement elle risque d’être mangée par
les monstres et les animaux voraces qui passent à proximité, mais elle se
décompose plus vite, avec un malus supplémentaire si elle est mouillée par la
pluie. Dans l’inventaire ou dans un
coffre, la nourriture est relativement protégée et se
décompose à un rythme normal. Le mieux est de tout conserver dans un
frigo, qui réduit de moitié la
rapidité de la décomposition et n’est pas
extrêmement compliqué à faire – à part qu’il nécessite des rouages, que l’on
trouve dans les profondeurs du monde de Don’t Starve.
On notera que le miel (seul aliment imputrescible dans la réalité) met 40
jours à se périmer dans le jeu, ce qui en fait l’aliment à la meilleure durée
de conservation.
Préparation
Certains aliments peuvent être préparés (cuits), ce qui modifie leur
durée de conservation mais surtout améliore leurs
effets : rendant plus de vie, remplissant plus l’estomac ou
apaisant la santé mentale, vous l’aurez compris, vous n’échapperez pas à un
peu de cuisine pour votre nourriture si vous voulez en tirer le meilleur
parti. L’épi de maïs est une exception notable à cette règle : il vaut mieux
le manger cru.
L’une des manières de préparer la viande est de la placer dans un
séchoir, une structure qui demande du charbon et de la corde
pour être construite. Un morceau de viande crue laissé dans le séchoir se
transformera au bout d’un ou deux jours en viande séchée, qui
se conserve beaucoup plus longtemps que la viande crue ou
cuite et qui est généralement plus nourrissante. Évidemment,
le principal inconvénient de cette manière de préparer la viande est qu’elle
n’est pas prête instantanément, contrairement à la cuisson sur un feu – c’est
pourquoi avoir plusieurs séchoirs en même temps est une bonne idée.
Utiliser de la nourriture sur un feu de camp est la manière
la plus basique de la préparer, et la cuit
instantanément. Cela améliore la durée de conservation de la
viande et diminue celle des légumes, mais augmente le potentiel nourrissant de
tous les aliments. Un joueur qui ne sera pas dans l’urgence préfèrera cuire la
viande dans un séchoir et utiliser les légumes en complément d’autres
ingrédients dans le crock pot.
Le crock pot est une marmite. Lorsque vous jetez quatre
ingrédients dedans, ils se combinent en un plat généralement plus solide et
nourrissant que les quatre ingrédients pris séparément ; c’est une façon de
préparer les aliments extrêmement puissante, variée et
utilisée par tous les joueurs puisque permettant d’économiser beaucoup de
nourriture sur le long terme – c’est pourquoi on vous conseille de
toujours utiliser un crock pot pour préparer vos repas.
Attention, vous ne pouvez pas utiliser quatre aliments au hasard, mais suivre
l’une des nombreuses recettes du jeu, soit en expérimentant soit en allant
directement voir
la liste des recettes. Elles peuvent parfois contenir autre chose que des aliments (comme de
peu
coûteuses brindilles), mais se tromper et essayer de réaliser une recette
non-existante ne résulte qu’en une masse de wet goop tout juste bonne
à fertiliser vos cultures et à attirer les monstres dans des pièges. Souvent,
une recette ne vous demandera que quelques ingrédients et vous laissera
choisir ce que vous y ajoutez, ce qui ne changera pas le produit final à moins
que vous n’ajoutiez des ingrédients « prohibés », incompatibles avec cette
recette en particulier (et notés sur la liste des recettes dont nous venons de
vous parler). Comme la préparation d’un plat ne se fait pas instantanément
(cela peut aller jusqu’à une minute) vous serez également bien inspiré de vous
faire plusieurs crock pots si vous prévoyez de lancer une production de masse.
Sources de nourriture
Avant de jeter la nourriture dans votre chaudron, il faudra vous la procurer.
On distingue deux types de nourriture : la viande et les légumes. La
principale différence entre les deux (à part la méthode d’obtention) est la
réaction à la cuisson : bien que tous deux voient leur potentiel nutritif
augmenté, les légumes cuits se conserveront moins longtemps que ceux qui sont
crus, alors que c’est le contraire pour la viande.
Les légumes sont obtenus principalement en récoltant des
buissons de baies et des champs plantés par le joueur. Cela
nécessite du fumier pour fertiliser les plants, et une bonne dose de patience.
Bien que l’agriculture soit une ressource renouvelable et stable si on prend
soin de bien s’y prendre à l’avance et de planifier les récoltes (vous n’aurez
pas à errer dans la campagne en espérant trouver du gibier, au contraire de la
chasse), elle a un défaut majeur : les plantes ne poussent pas pendant
l’hiver. Ainsi, même avec la plus efficace des fermes vous serez obligé de
passer sur un mode d’alimentation alternatif pendant au moins la deuxième
moitié de l’hiver (vos légumes ne se garderont pas assez pour passer toute la
saison froide), c’est-à-dire la chasse.
Chasser est un moyen efficace de se nourrir : le gibier sera
présent quelles que soient les saisons. Il faut cependant chasser avec
modération, surtout si vous massacrez les troupeaux de beefalos et qu’ils
n’ont pas le temps de se reproduire entre deux razzias. La chasse vous donne
accès à deux types de viandes, la viande normale et la
viande de monstre. Lâchée par les créatures nocives, elle est
moins nourrissante et toxique (elle fait baisser votre santé mentale, et vos
points de vie quand elle est mangée crue) – lorsqu’on parle de chasse, on veut
donc en général parler de celle des animaux, et pas des monstres. Le plus
souvent, d’ailleurs, il s’agira de chasser des lapins,
simplement en posant des pièges près de leur terrier et en les relevant
régulièrement. Avec une base près d’un biome où ces bêtes grouillent, vous
n’aurez aucun mal à vous nourrir. Le problème, c’est que tuer un lapin vous
fait gagner un point de méchanceté, ce qui risque d’attirer au bout d’un
moment (entre 30 et 50 points) le grand vilain Krampus. Vous ne pouvez donc
pas passer votre vie à tuer des lapins, il faut faire des pauses de nombreux
jours pour faire redescendre votre nombre de points de méchanceté.
L’idéal est donc de vous nourrir de légumes pendant l’été,
pour pouvoir se rabattre sur les lapins l’hiver en cas de coup dur. Pour
autant, si vous trouvez des nids d’araignées et que vous en capturez beaucoup
avec des pièges, vous pouvez en récupérer de la viande de monstre. Si vous
n’en mettez qu’un morceau maximum par recette de crock pot, vous pourrez la
transformer en ingrédient sain, qui ne vous fait pas perdre de santé mentale.
Cette solution a l’avantage de ne pas attirer Krampus, puisque les araignées
sont des monstres qui ne font pas monter votre jauge de méchanceté.
Agriculture
L’agriculture ou farming, c’est-à-dire l’obtention de fruits et
légumes pour sustenter votre personnage, se divise en deux parties : la
cueillette des buissons de baies arrivés à maturation, et la
culture de plantations dans des champs que vous aurez créé
vous-même. Une troisième méthode plus annexe sera de faire de l’élevage
d’abeilles (pour le miel) ou de cochons (pour leur fumier qui sert d’engrais).
Cueillette
La cueillette consiste à récolter des buissons de baie ou des herbes qui
existaient déjà dans la partie. Là où vous intervenez, c’est que pour une
récolte plus facile vous allez
déterrer ces buissons avec une pelle et les replanter près de votre
camp. En faisant des groupes d’une dizaine de buissons à chaque fois, vous vous
assurez une très bonne source de nourriture près de votre camp ; ce processus
peut aussi être réalisé avec les touffes d’herbes, les buissons d’épines et
les arbrisseaux qui donnent des brindilles. Ainsi, vous n’aurez plus à vous
déplacer loin de votre camp pour cueillir les fruits de votre récolte.
La pousse des buissons est entièrement automatique, à l’exception de la
récolte d’après la transplantation pour les buissons de baie et les touffes
d’herbe : il faudra les fertiliser, une seule fois, avec du
fumier. Au fil du temps, il est possible que les ressources de la plante
s’épuisent, et vous devrez la fertiliser à nouveau, mais ce ne sera pas très
fréquent.
Le seul danger de cette méthode d’obtention de nourriture est le
risque d’incendie : des flammes se répandront de buisson en
buisson (puisque vous les aurez rapprochés pour gagner de la place) jusqu’à
détruire tout votre beau champ de baies. A moins que vous ne soyez Willow ou
que vous décidiez de combattre au milieu des champs, le risque de voir tout
flamber est quand même minime, et vient surtout de la foudre. Faire des
groupes de quelques buissons soigneusement espacés de quelques mètres avec un
paratonnerre au milieu réduira le danger à néant.
Plantations
Les fermes ne se créent pas en utilisant un outil sur le sol, mais simplement
en construisant la structure « farm« près d’une
Science Machine (ou d’un Alchemy Engine pour la ferme
améliorée). Vous aurez en effet le choix entre deux variantes, la ferme de
base et l’improved farm qui fait pousser les récoltes deux fois plus
vite mais qui coûte de la pierre. On vous conseille quand même de faire
directement plusieurs improved farm pour ne pas gaspiller vos
ressources sur des fermes basiques qui seront de toutes façons obsolètes (et
donc un gâchis de ressources) une fois que vous aurez des fermes améliorées.
Une fois votre petite série de fermes créée, il faudra encore y planter de
jeunes pousses. Trouvez les graines (seeds) qui
parsèment la carte, souvent abandonnées par des oiseaux, et allez les poser
sur votre ferme. Une fois un peu de fumier déposé par-dessus (4 pour la
basique, 2 pour l’améliorée), les graines commenceront à muter, pardon, à
pousser en un légume aléatoire (en 40 heures pour la ferme de base et 20 pour
la version deluxe – les légumes poussent uniquement pendant la nuit).
Évidemment, les plantations réagissent à la météo et quand il
fait froid, plus rien ne pousse, alors que la chaleur et la pluie font toutes
deux augmenter le rendement (jusqu’à 400% plus rapidement en cas de pluie et
forte chaleur combinées). Les plantations deviennent donc une excellente
source de nourriture… A part pour l’hiver.
Après 30 récoltes (20 seulement pour la ferme de base) il faudra à nouveau
fertiliser la ferme afin qu’elle se remette à produire. Notez que le « manure »
(fumier), très commun car produit par la plupart des animaux, n’est pas le
seul
fertilisant
possible : le guano lâché par les chauve-souris et les nourritures pourries
(rot) servent également comme engrais. Dans Reign of Giants, vous
pouvez même confectionner un seau de fumier qui maximise son efficacité.
Élevage
Apiculture
Le principal élevage à réaliser pendant une partie de Don’t Starve est celui
des abeilles. Correctement exécuté, il s’agit d’un élevage
qui comporte très peu de risques et qui produit une excellente quantité de
miel. Il s’agit d’un aliment important, utilisé dans quelques bonnes recettes
et surtout qui met 40 jours à pourrir, vous permettant d’avoir des réserves
conséquentes pour voir venir les longues nuits d’hiver.
L’idéal n’est pas de se servir de ruches existantes, car si vous êtes loin
d’elles la production de miel tournera au ralenti. Il vaut donc mieux toujours
avoir ses ruches pas loin de la base, pour ne pas qu’elles passent en mode
veille. Construisez donc quelques ruches (les joueurs en ont
souvent jusqu’à quatre) légèrement espacées, et entourez-les de murs pour les
protéger un peu (quoique ce soit optionnel). Toutes les deux minutes, une
abeille apparaîtra dans la ruche et commencera à chercher des fleurs à
polliniser poliment. Une abeille doit passer par
six fleurs avant de rentrer à la ruche, où elle produit une
unité de miel, mais les mêmes fleurs peuvent servir à toutes les abeilles de
la région. L’idéal est donc d’aller capturer des papillons (avec le filet
adéquat, qui vous servira aussi à capturer les abeilles nécessaires à la
confection des ruches) et d’aller les planter non loin des ruches pour créer
une fleur. Prévoyez un peu d’espace autour, que les abeilles puissent
circuler. Une fois que vous avez six fleurs au milieu de vos quatre ruches, la
production de miel va commencer à décoller et vous pourrez récolter les ruches
qui ont l’air pleines (jusqu’à six unités de miel). A noter que les abeilles
ne font que dormir dans leur ruche à la nuit tombée ou quand il fait trop
froid.
Pour récolter le miel des ruches, il vaut mieux se confectionner un
masque d’apiculteur (dans l’onglet des vêtements) avec de la
soie et de la corde, ce qui réduit les dommages des abeilles de 90%. En effet,
s’approcher des abeilles besogneuses pourra les énerver et attirer les
abeilles guerrières qui sont en permanence dans la ruche. Bien protégé, on ne
risque guère de mourir, mais il est tout de même important de bien choisir son
moment. L’idéal est de s’occuper de la récolte
juste avant le crépuscule, quand les abeilles ouvrières
travaillent sur les fleurs et que l’accès aux ruches et dégagé.
Vous pouvez détruire des ruches sauvages pour récupérer leur miel (mais en
sachant que vous allez finir par épuiser la ressource si vous n’avez pas de
ruche vous-même), mais l’idéal est de les conserver pour capturer leurs
abeilles afin de créer vos propres ruches.
Autres élevages
Il est difficile de faire des enclos à bétail dans Don’t Starve, puisque peu
d’animaux sont irrémédiablement dociles. Les Beefalos défoncent tout sur leur
passage pendant la saison des amours, les Bunnymen détestent ceux qui mangent
de la viande, les hommes-cochons se transforment à la pleine lune… Pourtant,
toutes ces créatures sont essentielles à une partie bien engagée. Vous pouvez
faire un peu plus qu’installer votre base non loin de leurs troupeaux : même
si ça n’est pas de l’élevage à proprement parler, vous pouvez les gérer, les
protéger et éventuellement augmenter leur population.
Par exemple, les hommes-cochons peuvent être créés en construisant une de
leurs maisons, ce qui en fait apparaitre un automatiquement.
Pour cela, vous aurez besoin de peau de cochon (prise sur leurs cadavres ou en
détruisant à la masse les têtes de cochons sur des piques que l’on trouve
parfois sur la carte). Les maisons d’hommes-lapins fonctionnent de la même
façon. N’oubliez pas qu’en plus d’être une possible source de viande et de
fumier, ils peuvent également se révéler de très bon alliés.
Bestiaire
Principaux animaux
Les animaux constituent la faune du monde de Don’t Starve. Ils ne sont pas
forcément moins hostiles que les monstres, mais la grande différence est
qu’ils lâchent en général de la nourriture normale, alors que les monstres en
mourant libèrent de la « viande de monstre », moins nourrissante et mauvaise
pour l’esprit. Tuer un animal fait généralement monter la jauge (invisible) de
méchanceté du perso, ce qui peut à terme faire apparaître un boss appelé
Krampus.
- Beefalo : parfois appelés « mammouths », ces énormes
bestioles vivent dans les biomes de savane et sont sans doute les animaux
les plus importants du jeu. Non seulement les tuer procure de gros morceaux
de viande et de la laine, mais ils se
reproduiront aussi périodiquement, ce qui vous fournit une source
inépuisable de nourriture si vous réfrénez un peu vos envies meurtrières.
Mais leur principal intérêt est qu’ils
attaquent les monstres
qui les approchent de trop près, alors qu’ils sont passifs envers le joueur.
Ils constituent donc une très bonne ligne de défense. Pourquoi ne pas faire
votre base carrément au milieu d’un troupeau, me demandez-vous ? Eh bien,
parce que pendant leurs amours ces petits sacripants ont tendance à défoncer
toutes les structures aux alentours. Il vaut mieux s’établir à une distance
respectable, mais pas trop loin pour pouvoir se réfugier dans leurs jupons
en cas de problème. - Cochon : les cochons (Pigs) vivent en bande dans
de petites maisons qui ressemblent à des cercueils dressés – il y a
plusieurs villages dans chaque monde généré par le jeu. Tous ne sont pas
agressifs, mais dès lors que vous frappez l’un d’entre eux vous allez tous
les avoir sur le dos (on dit que vous les avez aggro). S’ils sont
tués, ils lâchent quelques morceaux de viande et réapparaissent dans leur
maison après quatre jours. L’utilité principale des cochons est qu’en
mangeant la nourriture au sol (ou donnée par le joueur) ils
produisent du fumier, très utile pour le joueur qui se
lance dans l’agriculture.
Un autre avantage des cochons est que si le joueur leur donne un morceau de
viande ils se mettent à le suivre et à l’aider (pour une
durée proportionnelle à la qualité de la nourriture). Même n’avoir qu’un seul
cochon allié peut être utile si vous êtes à proximité de la meute, puisqu’un
cochon attaqué est défendu par tout le groupe, y compris dans le cas où vous
auriez envoyé ce cochon attaquer un ennemi directement. Les gardes cochons,
qui sont agressifs envers le joueur, peuvent aussi être calmés si on leur
donne de la viande, et ils deviennent alliés au deuxième morceau avalé. En
plus des cochons normaux (passifs) et des gardes (hostiles) il faut aussi
compter le Roi Cochon, une bête énorme et invincible, qui a une chance
d’apparaître dans l’un des villages cochons et qui donnera des pépites d’or au
joueur en échange de viande ou de verroterie.
Lors des nuits de pleine lune, ou après avoir mangé quatre morceaux de viande
de monstres, les cochons se transforment en
cochons-garous (Werepigs) pour une durée de quatre
heures du jeu. Ils sont alors plus forts et agressifs envers le joueur, ce qui
rend les parages de leur village très dangereux. Sous cette forme, ils
conservent un avantage des hommes-cochons : ils créent de l’engrais après
avoir mangé des fruits, ce qui peut bénéficier au joueur si des buissons de
baies se trouvent dans le village.
- Tallbird : ce terrifiant oiseau constitué d’un œil unique
surmontant de longues pattes malingres est très dangereux et vit dans les
biomes rocailleux. Hostile envers tout joueur qui s’approche de lui ou de
l’œuf qu’il garde, il est en plus extrêmement fort et
peut vous déglinguer la tête d’un seul coup de pied. Avec un bon timing,
il est possible de le fuir et de revenir l’attaquer dans un laps de temps
qui ne lui permettra pas de vous toucher, mais cela reste périlleux. Leurs
œufs (ils vous poursuivront si vous en volez un, sauf si vous profitez de
la nuit pour le faire) peuvent se manger une fois cuits ou bien
être couvés
pour donner naissance à un mini-tallbird qui vous suivra,
mais qui est très fragile et demande beaucoup de nourriture (avant de
couver un œuf, assurez-vous d’avoir de bonnes réserves). Ce
smallbird évoluera 8 jours plus tard en teenbird, une
version un peu plus faible du tallbird adulte, mais néanmoins d’une aide
très précieuse. Hélas, cet allié ne durera qu’une petite semaine avant de
se transformer en vrai tallbird sauvage, qui devient dès lors hostile. - Bunnymen : les « hommes lapins » vivent dans les grottes
souterraines. En donnant une carotte à un bunnyman, le joueur s’en fera un
allié pendant 8 minutes, ce qui est une possibilité assez
intéressante car les bunnymen sont plutôt résistants. Leur principal
problème est qu’ils sont strictement végétariens : ils
attaqueront tout joueur qui porte de la viande dans son inventaire ou qui en
ramasse sur le sol, ce qui rend leur compagnie assez contraignante.
Lorsqu’ils sont tués, ils réapparaissent au bout d’une journée à leur maison
en forme de carotte. Les bunnnymen ont aussi une aura passive qui dépend de
la santé mentale du joueur : au-dessus de 40%, ils redonneront au joueur une
bonne quantité de santé mentale chaque minute, mais en-dessous de 40% ils la
draineront rapidement vers le bas. Soyez donc certain d’avoir un esprit
clair avant d’aller à leur rencontre. - Mandrake : les mandragores sont très rares. Si vous avez
de la chance, vous en aurez bien cinq dans votre partie, généralement
toutes ensembles dans des prairies ou des grottes. Cueillies la nuit ou en
souterrain, elles se réveilleront et se mettront à suivre le joueur en
faisant beaucoup de bruit sans aucune utilité, et elles se replanteront
sur place au matin (ou mourront si elles s’approchent trop près d’un feu).
Cueillies pendant la journée, elles mourront aussitôt et pourront être
récupérées comme ingrédients, notamment dans la recette
complexe de la flûte de pan qui endort ceux qui l’écoutent. Cette capacité
à faire tomber les autres dans le sommeil se révèle
également lorsqu’on mange la mandragore crue ; elle restaure alors un
nombre considérable de points de faim mais endort instantanément le
joueur. Cet inconvénient disparait lorsqu’on cuit l’aliment. - Koalefant
: ce gros buffle parcourt le monde à grande vitesse, si bien que vous ne
pouvez pas tomber dessus aléatoirement. Pour en rencontrer un, vous allez
devoir trouver ses empreintes et aller dans la direction
qu’elles indiquent. L’animal vous fuira jusqu’à ce que vous ayez réussi à
l’attaquer avec succès. Le faire n’a pas grand intérêt, déjà parce qu’il
vous opposera une grande résistance, et ensuite parce que malgré la grande
quantité de viande qu’il laisse tomber à sa mort il n’y a que sa trompe
d’utilisable, notamment dans des recettes de craft pour des vestes d’hiver –
dont vous vous passerez sans trop de peine. Dans le DLC
Reign of Giants, on peut même tomber sur un vilain boss en essayant
de tomber sur un Koalefant… - Gobbler
: le dindon a une chance d’apparaître dans les
buissons de baies où le joueur fait sa cueillette, et bien
qu’il ne soit pas dangereux – il ne répond pas aux attaques du joueur et
n’est pas agressif – il se révèle être une nuisance considérable. En effet,
il va sauter de buissons en buissons en mangeant les baies qui s’y trouvent,
empêchant le joueur de les récolter. Cela peut être particulièrement
destructeur dans un champ de buissons fruitiers, où toute
une récolte sera anéantie rapidement. Pour se prémunir contre ces ravages,
il est conseillé de faire la cueillette la nuit, parce que le dindon sortira
des buissons pour trouver un abri pour dormir – vous donnant aussi une
chance de le tuer – et ne sera plus intéressé par la nourriture. - Rock Lobster
: ce « homard des roches » se trouve dans les souterrains et mange tous les
minéraux qui trainent par terre. Il a la capacité de se
camoufler en tas de pierre, moment pendant lequel il
regagne sa vie rapidement tout en ne prenant que 5% des dégâts normaux s’il
est attaqué. Tout comme les cochons, il peut devenir l’allié du joueur
pendant un court laps de temps en échange de nourriture – dans son cas, des
pierres. Attention, s’il reste un allié précieux le fait qu’il se nourrisse
de l’une des seules ressources non-renouvelables du jeu vous fera sans doute
réfléchir à deux fois avant de lui demander de l’aide.
Principaux monstres
Contrairement aux animaux, les monstres lâchent de la viande de monstre en
mourant, moins nourrissante que la viande normale. Ils sont aussi généralement
agressifs et les tuer ne fait pas augmenter la jauge (invisible) de méchanceté
du perso.
- Hound
: les loups seront parmi les premiers monstres que vous rencontrerez. Comme
ils ne sont que modérément puissants, leur force vient avant tout de leur
nombre. En effet, ils ne sont jamais seuls et préfèrent attaquer en
meute. Tous les 3 à 12 jours, une bande de loups vous
attaquera. D’abord « seulement » trois, ils seront bientôt beaucoup plus
nombreux, et parfois même beaucoup plus méchants puisque selon la saison
vous allez tomber sur des variantes différentes de loups. En hiver, les
loups normaux seront accompagnés de
loups bleus (insensibles au froid, moins résistants mais
plus forts) et en été de loups rouges (moins résistants,
mais qui s’enflamment quand ils sont tués en mettant également feu aux
matières à proximité).
Certains boss ou endroits particuliers du jeu viennent avec leur lot de loups,
mais la plupart du temps ils ne seront présents qu’au moment de leurs attaques
périodiques. Ils ne débarqueront pas vraiment par surprise, puisque votre
personnage vous avertira plusieurs fois avant qu’ils arrivent
en attirant votre attention sur les bruits inquiétants qui commencent à se
faire entendre. Ainsi, si vous entendez votre perso se demander à haute voix
s’il n’a pas entendu quelque chose, courez vous réfugier chez les beefalos.
- Spiders
: les araignées peuvent être fréquemment rencontrées par le joueur, mais
elles ne lui posent pas de gros problèmes au quotidien s’il prend
suffisamment de précautions pour les éviter. En effet, elles vivent
généralement dans des spider den (nids
d’araignées). Ces nids sont entourés de toile, et si le joueur marche dessus
alors il attire les araignées à l’intérieur du nid, soit des araignées
toutes simples soit des araignées plus coriaces, rayées de jaune, appelées
spider warriors ou parfois araignées-tigres. La nuit, les araignées
sortent également du nid pour chercher de la nourriture ; ainsi il vaut
mieux éviter de s’installer à proximité. Leur nid évolue au fil des jours,
devenant de plus en plus costaud et contenant de plus en plus d’araignées.
Au bout de 20 à 40 jours, après trois stades d’évolution, le nid évolue en
une monstrueuse reine araignée, laissant un nid neuf
derrière elle et pouvant elle-même se planter en un nouveau nid si elle erre
sans être tuée. Les araignées sont surtout utiles pour récupérer de la
soie, et peuvent être une bonne source de viandes de
monstre si on utilise suffisamment de pièges autour. Pour détruire un nid,
la meilleure solution est d’ailleurs d’attirer les araignées hors du nid en
tapant dessus, et de les guider à travers une piste de pièges placés au
préalable. Une fois le nid vide, vous pourrez le détruire facilement.
Boss
Les boss sont des monstres spéciaux très dangereux, qui apparaissent rarement
pendant une partie et généralement à la suite d’actions spécifiques du joueur.
Les avoir tués ne signifie pas que vous ne les verrez plus, il ne s’agit donc
pas d’un combat unique à chaque fois.
- Deerclops
: ce terrifiant boss du froid apparaît chaque
hiver et constitue une menace très dangereuse, connue pour
avoir ruiné des parties pourtant très avancées. Le deerclops parcourt le
monde et vous allez le sentir passer s’il tombe sur votre perso. Il essaiera
de vous tuer, mais aussi de détruire vos structures avec sa
terrifiante attaque à effet de zone, qui réduit en poussières aussi bien les
bâtiments que les arbres. Sa sinistre présence fait même perdre de la santé
mentale à votre perso. Sous peine de mourir en deux coups, vous voudrez
l’abattre en reculant et en revenant au contact le temps de le frapper une
seule fois, avant de vous remettre en sécurité – mais attention, en mourant
il détruit les bâtiments à proximité en s’écroulant dessus. Comme son but
est surtout de casser vos structures, il est possible de le laisser
tranquille à distance respectueuse pendant qu’il fait son travail et qu’il
repart – mais certaines structures sont très coûteuses, comme les maisons de
cochon. Vous pouvez aussi tenter d’éviter de le rencontrer, puisque son
arrivée dans votre direction sera signalée par des grognements, puis par un
tremblement du sol. Pour le tuer de manière efficace, les mêmes techniques
que pour les autres boss sont à conseiller : l’endormir, le
kiter en lui donnant un coup de temps en temps, l’emmener près de
bêtes dangereuses (il fera une hécatombe parmi elles, y compris les
beefalos, donc soyez sûr de vous). S’il devient vraiment trop dangereux et
que votre santé est dangereusement basse, vous avez toujours la possibilité
de vous enfuir et de le semer, ce qui est assez facile ; le problème c’est
qu’en hiver il est déconseillé d’aller vagabonder dans la nature loin de
votre camp, sous peine de mourir de froid… Un deerclops mort déclenchera
l’apparition d’un autre entre trois et six jours plus tard. - Krampus : c’est le croquemitaine du monde
de Don’t Starve, celui qui vient punir
les joueurs qui n’ont pas été suffisamment gentils. En d’autres termes, il
apparaît une fois que votre
jauge de naughtiness (méchanceté) s’est
suffisamment remplie. Vous ne pouvez jamais voir son niveau, mais sachez que
vous gagnez des points de méchanceté quand vous tuez des
animaux neutres, et que Krampus apparaît aléatoirement
entre 30 et 50 points. Certains animaux coûtent plus de méchanceté que
d’autres : les lapins seulement 1 point, les cochons et les bunnymen 3
points, et les beefalos 6 (!) points. Le glommer de l’extension
Reign of Giants est le seul animal à accorder plus de points de méchanceté :
50, garantissant une apparition instantanée de Krampus. Un ou plusieurs
Krampus, d’ailleurs, puisque deux peuvent apparaître simultanément après le
jour 50, et trois après le jour 100. A noter que tuer un animal par le feu
ne fait pas monter la jauge de méchanceté, puisque c’est le feu qui est
considéré comme le tueur et non pas le joueur. Bien que la jauge de
méchanceté soit invisible, il est possible de savoir quand Krampus doit
apparaître grâce au sifflement qui se déclenche quand vous
approchez du nombre fatidique de méchanceté.
Krampus n’est pas effrayant à cause de sa résistance ou à cause de ses dégâts
(bien qu’il puisse tuer un joueur sans armure en trois coups), mais surtout à
cause de son comportement. En effet, il ne va pas pourchasser le joueur pour
le tuer. A la place, il va chercher ses coffres, les casser
et voler les objets du joueur, après quoi si vous ne l’avez
pas tué il se téléportera avec son butin. Pour l’éliminer, le meilleur moyen
reste de l’endormir avec une flûte de pan ou une sarbacane, puis de le frapper
de manière répétée avec une lance. Si vous savez que Krampus va arriver,
organisez une petite réception pour lui, loin de votre camp : quelques coffres
remplis d’objets nuls, des mines d’abeilles autour, et voilà un joli comité
d’accueil pour le boss. Si vous n’avez pas de mines, frapper Krampus quand il
est occupé avec vos faux coffres peut aussi être une bonne solution. Le faire
courir dans une horde de crapauds, qui lui voleront à leur tour ses objets,
est aussi intéressant ; sinon, un coffre rempli d’abeilles tueuses lui fera
une jolie surprise quand il le détruira et qu’elles chercheront à éliminer
celui qui les a dérangé.
- Treeguard : après le troisième jour de jeu, chaque arbre
que vous coupez a 1% de chance de transformer un (ou plusieurs) arbre voisin
en gardien de la forêt, un sapin psychopathe très remonté
contre le joueur, très résistant et qui peut facilement le tuer en une ou
deux baffes s’il ne porte pas d’armures. Lorsqu’il apparaît, mieux vaut ne
pas trop chercher à le combattre. L’idéal est de le calmer en
plantant des pommes de pin devant lui, ce qui le
transformera à nouveau en arbre. Ne vous y trompez pas : il est toujours là,
et en passant votre souris sur lui vous verrez que vous n’avez pas la
possibilité de couper son arbre mais plutôt de l’attaquer. Si vous faites
ça, ou si vous coupez un arbre à proximité, il se réveillera et se remettra
à vous pourchasser.
Le treeguard est un gros problème de Don’t Starve, puisque couper du bois est
un besoin vital pour pouvoir faire du feu et survivre à la nuit. Vous allez
donc probablement en affronter régulièrement, alors autant apprendre à le
faire le plus tôt possible : la bonne technique est de le calmer en plantant
des pommes de pin, puis d’en placer tout autour de lui. Lorsqu’elles auront
poussées et qu’elles se seront transformées en sapin,
mettez-y simplement feu : il se propagera jusqu’au treeguard,
qui mourra à petit feu (littéralement). Une autre solution peut être de
l’attirer pour le faire passer à travers votre feu de camp, ou de l’emmener
jusqu’à des cochons qui se chargeront de l’étriper automatiquement. Après
l’affrontement, vous récupèrerez de la viande de cochon en plus de ce que
lâche toujours le treeguard : des
bûches vivantes (living logs), un ingrédient très
précieux pour les recettes de craft les plus avancées du jeu (donc ne les
jetez pas comme combustible dans votre cheminée par erreur, d’accord ?). A
noter que trois types de treeguard peuvent apparaître, le petit, le moyen et
le grand treeguard. Vous ne voulez vraiment pas vous retrouver avec un grand
treeguard en colère.
3. Survie
Besoins
Un personnage de Don’t Starve a besoin de surveiller trois jauges pour rester
en vie : sa santé (ses points de vie), sa santé mentale et son estomac (ses
points de faim). Pour pouvoir survivre à la nuit, il lui faudra également du
feu, et d’autres besoins s’ajoutent selon les circonstances (chaleur en hiver,
etc.) mais ces trois éléments restent à la base de toute survie :
santé, santé mentale, faim.
- Santé : représente les points de vie du personnage. La
santé diminue lorsque le joueur se fait frapper par des monstre ou lorsqu’il
n’a plus rien dans l’estomac. Pour regagner des points de vie, il faut
avoir l’estomac plein et manger : cela remplira la santé à
la place de l’estomac, mais très faiblement. Comme le joueur
meurt lorsqu’il arrive à 0 points de vie, il est très
important de garder un haut niveau de santé. La méthode pour regagner ses
points de vie étant très onéreuse – la nourriture étant un bien
précieux – le
mieux reste de ne pas perdre de vie au combat, notamment en utilisant une
armure. La log suit, faite avec du bois, est très
pratique en ce sens puisqu’elle permet dès le début du jeu d’avoir une très
grande résistance aux dégâts.
Certaines recettes sont assez faciles à réaliser et redonnent beaucoup de
points de vie : ainsi, les bâtonnets au poisson (fishsticks) donnent 40 points de santé, ce
qui est assez considérable. Pour les faire,
jetez un poisson (cuit ou non), une brindille et deux baies (ou deux
champignons, ou deux cuisses de grenouille, ou deux poissons supplémentaires)
dans un crock pot, le chaudron qui sert à faire la tambouille. Les
fishsticks se conservent 10 jours, ce qui permet de s’en servir comme potions
de santé pendant un long laps de temps.
- Santé mentale : la vie rude d’une partie de Don’t Starve
peut avoir de graves conséquences sur votre personnage, notées sous
l’icône de santé mentale (sanity). Selon ses actions, le
personnage peut perdre de la santé mentale (manger de la
viande de monstre, se tenir près de monstres, être dans le noir, creuser
une tombe, lire un livre maléfique, etc., etc.) ou
en gagner (se tenir près d’un animal allié, être bien
habillé, dormir dans un vrai couchage, bien manger, etc., etc.). Dans les
deux cas, une petite flèche dans l’icône indiquera la tendance actuelle et
la survoler permettra de voir le niveau de raison avec plus de précision.
Au fur et à mesure que votre niveau baissera, des formes commenceront à
apparaître à l’écran : des hallucinations. D’abord des yeux
dans les ténèbres et des monstres plutôt pacifiques qui errent sans but –
rendant votre personnage très nerveux – jusqu’à-ce que votre raison descende
vraiment trop bas et qu’ils deviennent agressifs, vous pourchassant et
finissant par vous tuer.
Même si garder une bonne santé mentale est primordial et assez facile quand on
n’approche pas de monstres (un chapeau de fleurs ou haut-de-forme, du feu en
soirée et le tour est joué) il arrive que des joueurs cherchent à perdre la
raison volontairement. En effet, certaines ressources ne sont disponibles que
lorsque le personnage approche de la folie : en-dessous de 40% de la santé
mentale maximale du perso, les lapins se transformeront en
beardlings, des lapins noirs que l’on peut tondre pour obtenir des
poils de barbe (ce qui a moins d’intérêt quand on joue avec
Wilson). Une fois combattues, les hallucinations lâchent également du
Nightmare fuel, utilisé dans les recettes de craft les plus avancées.
- Faim : ce besoin emblématique (tellement qu’il est dans le
nom du jeu) est primaire ; il s’agit à la fois du besoin le plus simple à
comprendre et à satisfaire et le plus difficile à maintenir dans la durée.
Au début du jeu, tout le monde arrive à ramasser des carottes ou des baies
et à les faire cuire, mais être capable de nourrir son personnage
correctement demande bien plus que d’explorer au hasard : il faut avoir mis
en place une véritable logistique, et avoir réfléchi
constamment à comment ne pas mourir de faim. Pour l’estomac plus que pour le cœur ou le cerveau, une erreur peut être fatale –
et on ne parle pas de manger un champignon vénéneux : ne pas avoir
suffisamment anticipé la famine sera vraisemblablement
l’une de vos grandes causes de morts.
La plupart des personnages commencent avec un estomac d’une contenance de 150
points de faim, et perdent environ 10 points par minute. C’est un nombre
stable, qui n’est pas modifié par l’activité physique du perso – mais vous
pouvez le réduire avec une coûteuse Belt of hunger ou une plus
commune Hibearnation vest (dans RoG). Si la faim arrive à 0,
alors vous commencerez à perdre un point de vie par seconde,
ce qui peut vite devenir mortel quand on est en train de chercher
désespérément un aliment à se mettre sous la dent. Attention, en dormant dans
une tente, la faim est décomptée dès le début du sommeil, aussi vous perdrez
de la vie pendant la nuit si jamais cela vous fait arriver à 0 points.
Base
Vous ne pouvez pas passer votre partie à errer dans le vaste monde en nomade.
Il est important de se sédentariser pour plusieurs raisons, la première étant
bien entendu l’agriculture – une grande source de nourriture,
mais qui nécessite un emplacement fixe. Le système de
technologie de Don’t Starve est également en cause : si vous
pouvez créer quelques outils (comme une pioche et une hache) dès le début de
la partie, il deviendra vite nécessaire de construire des structures (la
première étant la Science Machine) afin de débloquer des recettes de
craft. Vous pourrez alors créer un prototype pour chaque recette, qui vous
demande d’être à côté de la structure qui le débloque, mais après avoir
réalisé ce prototype vous pourrez refaire la recette sans avoir besoin d’être
à proximité de la machine. A noter que les structures de recherche de chaque
tiers contiennent les recettes des précédents, donc vous pouvez détruire votre
Science Machine dès que vous avez votre Alchemy Engine,
lui-même obsolète à la création du Shadow Manipulator.
Trouver le bon emplacement
Il est difficile de trouver un emplacement idéal pour une base, d’une part à
cause de la difficulté à réunir tous les critères qui définissent un bon
emplacement à la fois, et ensuite parce qu’une fois que vous y avez posé vos
structures et vos champs, il devient difficile de déménager.
Oh, vous pouvez toujours casser vos bâtiments à la masse et récupérer un peu
de leurs matériaux, mais dans l’histoire vous allez avoir de lourdes pertes.
Concrètement, une fois que vous apparaissez dans le monde commencez tout de
suite à récupérer les silex, les touffes d’herbe et les brindilles (dans cet
ordre de priorité) que vous trouvez, tout en cherchant un bon endroit pour
vous installer. Une fois que vous avez choisi, faites-vous une hache et coupez
quelques arbres pour pouvoir créer au moins un feu de camp. Il faudra aussi
rapidement vous fabriquer une log suit en guise
d’armure.
Voici les différents critères à considérer pour choisir un emplacement de base
:
- La diversité des biomes : il est très important de
s’établir à un carrefour entre différents régions, puisque
vous allez passer une grande partie de votre temps à vouloir vous rendre
dans des biomes spécifiques pour chercher telle ou telle ressource. De plus,
s’établir au cœur de certains biomes est très difficile : les forêts sont
trop denses et gênent la construction, les marais abritent de redoutables
tentacules et les déserts rocailleux rendent la pousse de nombreux végétaux
impossible. Ces biomes demeurent utiles, mais peut tout à fait convenir à
des expéditions ponctuelles (pour couper du bois ou miner de la pierre) et
il n’y a pas besoin de s’y installer. Le mieux, c’est de trouver un
croisement entre un biome de forêt (pour le bois) et un
biome de savane (pour les lapins qui y pullulent et les
herbes qui y poussent, sans compter que c’est généralement là que se situent
les beefalos). Un biome de plaine sera également un plus
pour trouver de quoi confectionner des pièges et les placer devant des
terriers de lapin, pouvant vous fournir énormément de nourriture. Nous vous
déconseillons de vous installer près d’un océan, car quelques bugs
pourraient vous faire perdre des objets dans l’eau et la côte vous empêchera
d’étendre votre base par la suite. - La proximité des animaux : les créatures les plus
importantes sont bien sûr les beefalos, qui vous fourniront
de la laine pour affronter l’hiver et une protection naturelle contre les
loups (quand votre personnage commence à se demander à haute voix s’il n’a
pas entendu quelque chose, courez vite vous réfugier dans leurs jupons).
Pour autant, il vaut mieux ne pas être trop près d’eux puisqu’ils s’agitent
pendant la saison des amours et peuvent détruire vos structures. Les mêmes
précautions sont à prendre pour les hommes-cochons, qui
sont des alliés très utiles (et peuvent vous fournir un peu de protection si
vous attirez vos ennemis dans leur village) et produisent du fumier, mais
qui ont la détestable manie de se transformer en cochons-garous très
agressifs quand vient la pleine lune. Pas la peine d’essayer de vous établir
près de nids abeilles, puisque de toutes façons vous construirez vos propres
ruches et une simple expédition pour aller capturer quelques insectes sera
suffisante. - Le tracé des routes : sans la convoitée
walking cane, les déplacements sont
relativement lents dans Don’t Starve. Le temps
entre l’aube et le crépuscule étant compté, il est primordial de ne pas
perdre de temps pendant la journée et surtout d’aller vite : pour cela, vous
voudrez sans aucun doute faire votre base non loin des routes qui traversent
la carte au hasard et qui donnent toutes (quelle que soit leur apparence) un
bonus de 50% de vitesse au joueur qui les parcourt. A noter
que vous pouvez vous-même construire des routes, mais qui sont moitié moins
efficaces et assez coûteuses.
Constitution d’une base
En général, une base est construite en cercle autour d’un
feu de camp central, qui éclairera suffisamment les alentours
la nuit pour permettre au joueur de vaquer à ses occupations sans avoir besoin
de porter une torche. En posant le feu de camp, il faut faire attention à ne
pas le poser trop près d’un arbre ou d’un autre élément inflammable, qui
risquerait de créer un incendie et une réaction en chaine dévastatrice.
Une base comporte en général :
- Un feu de camp en son centre pour éclairer la nuit et
permettre au joueur de se déplacer librement. Attention, vous devrez tout de
même avoir une torche sur vous au cas où des loups arrivent et que vous
deviez courir rejoindre les beefalos. - Des murs (généralement en pierre afin de limiter les
incendies) pour canaliser les attaques. - Une structure de technologie, c’est-à-dire la Science
Machine ou l’Alchemy Engine ou le Shadow
Manipulator. - Des cultures : champs, buissons, brindilles et touffes
d’herbe. On jette généralement les bases de l’agriculture avant d’aller
créer des pièges pour récupérer de la viande. Les ruches pour l’apiculture
viennent plus tard. - Le nécessaire pour faire la cuisine : plusieurs
crock pots et plusieurs séchoirs à viande,
ainsi qu’au moins un frigo pour la conservation de la
nourriture. - Plusieurs paratonnerres pour éviter à tout prix que la
foudre transforme votre camp en gigantesque brasier. - Une tente pour récupérer de la santé mentale pendant la
nuit. - Des coffres qui vous permettent de stocker vos objets en
rab’. - Des meat effigy pour réapparaître une fois après la mort –
en jouant Wilson, n’oubliez pas de vous raser tous les 16 jours pour
récupérer un max de poils de barbe, et portez une log suit et une lance
(spear) pour éviter de mourir trop souvent. Pour obtenir la viande
nécessaire à la fabrication de la meat effigy, essayez de trouver un beefalo
isolé et de le tuer. - Si vous êtes assez éloigné d’une forêt, plantez des
arbres à quelque distance de votre base grâce à une pomme
de pin (pine cone). Cela vous assurera un petit bosquet à couper de
temps en temps (en n’oubliant pas de replanter derrière). Gardez toujours
des pommes de pin sur vous pour calmer le treeguard qui pourrait apparaître
: en les plantant devant lui, il se calmera. Ensuite, vous n’aurez qu’à
cramer les arbres à côté de lui pour le tuer – d’où l’intérêt de ne pas
coller votre bosquet d’élevage à votre base. - Quand vous n’être plus dans l’urgence, placez un parquet (il n’est pas
inflammable) dans votre base et quelques tapis : ça ne sert à rien (à part
empêcher des plantes carnivores de pousser) mais c’est indéniablement cosy.
Sécurité et base d’hiver
C’est en hiver que votre base devra être parfaite, quand le jeu est
particulièrement exigeant et difficile. Ne prenez pas à la légère la question
de la sécurité de votre base et tentez de l’améliorer. Par
exemple, pensez à la protéger avec des remparts, mais à aussi laisser au moins
trois entrées pour vous permettre de circuler plus facilement (notamment en
cas d’attaque). Protégez ces entrées avec des pièges (par exemple des
tooth traps). Avez-vous accès à différentes
sources de nourriture et à des ressources
vitales (herbe, bois, etc.) tout en restant dans la sécurité de votre base ?
Si non, il va falloir y travailler. Ayez des réserves, et pas uniquement de
nourritures, mais aussi de matériaux et de combustible pour le feu. Enfin,
pensez à avoir un plan B pour vous replier, ou carrément une deuxième base au
cas où tout serait perdu à la première.
Certains joueurs particulièrement paran… euh, précautionneux, prennent même
le temps de se créer une
panic room, un
endroit sûr où se réfugier en cas de coup dur, généralement au milieu
d’un labyrinthe de murs épais et de pièges en tout sens. Hélas, avant
d’entamer la construction d’un tel endroit il faut bien comprendre que cela ne
vous sauvera en aucun cas des deerclops de l’hiver…
Survivre à l’hiver
L’hiver est le grand ennemi du joueur débutant. Vous avez réussi à survivre
aux loups et à la famine, et paf, tout d’un coup les températures chutent,
vous risquez de mourir de froid, les cultures ne donnent plus rien et des
Deerclops battent la campagne. Le bon côté, c’est que dans le jeu de base il
s’agit de la seule saison, à part l’été où le jeu est « normal ». Dans RoG, par
contre, l’été a lui aussi ses problèmes et l’automne et le printemps font leur
apparition.
Pour survivre à la saison froide, l’important est
d’anticiper. Sachez que l’hiver dure environ 16 jours et
commencera aux alentours du jour 21, après quoi il reviendra périodiquement.
Pendant que vous êtes encore dans une période faste, mettez de la nourriture
de côté (si possible dans des frigos) et assurez-vous d’avoir une base qui
tourne bien, entourée de remparts. Ayez suffisamment de matériaux pour créer
des pièges, et ne lésinez pas sur la quantité : on a toujours tendance à
sous-estimer à la fois nos besoins et la durée de l’hiver. Rapportez-vous au
chapitre du guide consacrés aux bases et vérifiez également que vous avez une
base tout ce qu’il y a de plus fonctionnelle.
Pour pallier au manque de nourriture venant des cultures, il
faut se reposer quasi-exclusivement sur la viande. Comme tuer des beefalos
n’est pas une très bonne idée sur le long terme (vous perdriez leur protection
contre les loups) le mieux est encore de poser des pièges partout autour des
terriers de lapin et de se nourrir exclusivement de leur
viande. Cependant, l’intérêt des lapins est limité par Krampus, puisque les
tuer fait augmenter la jauge de méchanceté de 1 et que le boss peut finir par
apparaître et vous voler vos précieux objets. En théorie il faudra entre 30 et
50 lapins pour déclencher l’apparition de Krampus, si vous n’avez rien fait de
mal avant l’hiver évidemment. C’est pourquoi on vous conseille souvent de ne
pas manger de lapins pendant le reste de l’année : vous arrivez en hiver avec
une jauge vide et pouvez en manger une bonne quantité (en arrêtant quand vous
commencez à entendre un sifflement, signe de l’arrivée imminente de Krampus).
Entre cette viande et les réserves de nourriture que vous avez pu constituer
(précisons qu’en hiver, la nourriture se conserve 25% plus longtemps), vous
devriez pouvoir passer l’hiver sans trop de problèmes d’un point de vue
nutritionnel.
Le problème le plus gênant à l’arrivée de l’hiver est la
chute de températures. Un joueur sans protection thermique
gèlera, et ses points de vie descendront en le menant à une mort rapide. Pour
ne prendre aucun risque, il vaut mieux toujours avoir de quoi faire un feu
d’urgence sur soi, mais il est possible de se protéger de manière plus pérenne
contre le froid. La barbe de Wilson lui procurera un peu de protection, mais
c’est surtout le
beefalo hat
que nous vous conseillons de fabriquer : avec quelques beefalos tondus et un
ou deux tués, vous aurez de quoi le confectionner et avoir ainsi une très
bonne protection contre le gel, qui ne prend pas d’emplacement de corps et
vous permet donc de porter en prime la log suit ou un sac à dos, très pratique
pour étendre la place disponible dans l’inventaire – quand votre chapeau
commence à tomber en lambeaux, rafistolez-le avec un kit de couture. En petit
bonus, il empêchera les beefalos de vous attaquer pendant leur saison des
amours. Si vous êtes pauvre, vous pouvez prendre des
rabbit earmuffs
à la place, qui sont beaucoup moins chaudes mais très faciles à fabriquer. La
pierre thermale, parfois appelée
heat stone, est également un très bon objet pour
se protéger contre le froid puisqu’une fois chargée près d’un feu elle
restitue de la chaleur au joueur qui la porte (mais elle le gèle si elle est
froide). Avoir plusieurs pierres afin de pouvoir toujours en avoir une chargée
en hiver est une excellente idée. Pour être encore plus prévoyant, vous pouvez
construire un thermomètre géant, qui vous indiquera la tendance des
températures. A noter que la neige d’hiver vous donne légèrement froid, et
qu’elle n’endommage pas WX-78 au contraire de la pluie.
Autre souci qui peut être la source de nombreuses morts en hiver :
l’apparition des deerclops, qui parcourent la carte. S’ils
arrivent jusqu’à votre camp, ils peuvent détruire vos structures, c’est
pourquoi il vaut mieux essayer de les attirer ailleurs quand on les voit
arriver, en prenant garde à ne pas mourir de froid. Les deerclops sont de
formidables adversaires, qu’on peut tenter de kiter en prenant quelques
risques. L’un des meilleurs moyens de s’en débarasser est de les emener près
d’un treeguard en sommeil (que vous avez calmé avec des
pommes de pin) et de faire attaquer le deerclops ; il détruira les arbres et
le treeguard s’en occupera. La plus grosse version du treeguard peut battre un
deerclops sans difficulté.
L’un des dangers de l’hiver vient du joueur lui-même, qui risque de se dire
que la saison froide est une pause dans sa partie, et qui va donc
perdre son temps à glander au lieu de faire des trucs
productifs (on ne vise personne). Pourtant, il va bien falloir mettre ces 16
jours à profit avant le retour de l’été, car pendant ce temps-là la difficulté
du jeu augmente petit à petit – notamment via les attaques de loups qui se
font de plus en plus violentes. Si vous avez suivi nos recommandations de
construction de base, vous devriez avoir de quoi vous occuper tout en restant
en sécurité, avec quelques ressources à récupérer. Sinon, rien ne vous empêche
de vaquer à vos occupations comme en été, la principale différence étant que
vous devez avoir de quoi résister au froid en plus des contraintes habituelles
– emporter de la nourriture, une arme, une armure, etc. A noter qu’il est bon
d’avoir une tente où se réfugier la nuit afin de récupérer de la santé
mentale, car celle-ci baisse généralement assez bas en hiver à cause de la
durée limitée de la journée.
Le mode aventure
Quand vous jouez à Don’t Starve, vous êtes forcément dans le mode sandbox
(bac-à-sable). Mais si vous faites les bonnes manips au cours de votre partie,
vous pouvez basculer dans un nouveau mode de jeu : le mode aventure.
Contrairement au sandbox, il est régi par des objectifs car
vous serez en compétition avec le grand méchant du jeu, Maxwell. Si vous
parvenez à battre le mode aventure, vous
débloquerez le personnage de Maxwell, qui est très
intéressant.
En trouvant et en activant la porte de Maxwell qui se trouve quelque part sur
son monde, le joueur sera transporté successivement dans cinq niveaux. Pour
passer au niveau suivant, il devra à chaque fois
trouver les quatre pièces de wooden things (ou
teleportato, un autel de téléportation) et les assembler pour former
un téléporteur fonctionnel. Ces wooden things seront évidemment disséminées
dans le niveau et gardées par de féroces bestioles ; le tout sera pimenté par
des changements spécifiques au niveau, comme « hiver infini«
pour varier du mode sandbox – les saisons y sont d’ailleurs assez aléatoires
dans leur durée et leur enchainement. Si vous mourez pendant le mode aventure,
vous réapparaissez dans le monde normal en ayant perdu la progression de la
journée entamée et vous pouvez retenter votre chance de suite si vous le
voulez – il n’est donc pas idiot d’avoir un emplacement de sauvegarde
spécialement dédié au mode aventure, où votre personnage est juste à côté du
portail.
Les cinq niveaux sont toujours choisis aléatoirement parmi les six existants
(chacun proposant un challenge différent), ce qui assure une progression
variée dans le mode aventure si vous le tentez plusieurs fois. Évidemment, il
ne faut pas espérer battre le mode aventure sans avoir une solide connaissance
du jeu. Le cinquième niveau est toujours un monde où la nuit a une durée
infinie.
Survivre les 30 premiers jours
Dans le numéro 276 de Canard PC, en mai 2013, ackboo vous parlait
longuement de son amour pour Don’t Starve, avant de le noter 9/10 et de vous
expliquer comment éviter de trop mourir pendant le premier mois du jeu.
Après avoir mis à jour ce guide, nous le retranscrivons ci-dessous dans le
cadre de notre programme d’éducation par la famine.
Les seules ressources essentielles en début de partie sont la
nourriture (baies, carrottes, graines), le trio
brindilles, herbes et
silex qui sert à faire les outils de base ainsi que le bois,
les rochers et l’or. N’encombrez pas votre inventaire avec des tas de machins
dont vous n’aurez pas l’utilité avant plusieurs semaines. Dès que possible,
faites une hache et coupez assez d’arbres pour obtenir 10-15 de bois. Faites
un feu de camp dès que la nuit tombe.
Cette phase est cruciale pour la suite de l’aventure.
But du jeu :
trouver un biome de savane (sol jaune à l’aspect de foin) sur
lequel vit un troupeau de beefalos. Ces créatures sont
probablement les plus importantes du monde de Don’t Starve car elles
fournissent du manure (fumier, qui sert à transformer une petite base en
exploitation agricole), de la viande et de la laine. Accessoirement, ils
servent de garde du corps contre les monstres les plus agressifs. Cette phase
d’exploration peut durer plusieurs jours, durant lesquels il faut survivre en
ramassant baies et carottes. Construisez une pioche et minez des rochers (vous
aurez besoin de quelques cailloux et pépites d’or d’ici peu de temps). Ne
prenez pas de risque. N’attaquez aucune créature, n’approchez pas de zones qui
vous semblent louches (comme les marécages violets).
Dès que vous avez localisé un troupeau de beefalos, il est temps de construire
à proximité (sur un biome forêt ou plaine) une
base permanente. Les structures essentielles : un
fire pit, quelques coffres pour stocker vos items et dès que possible
un crock pot (brûlez des arbres avec une torche puis abattez-les à la hache
pour obtenir les 6 de charbons nécessaires à sa construction).
Là, les choses sérieuses commencent. Construisez une
Science Machine et confectionnez une
log suit qui vous évitera de mourir à la moindre attaque de
monstre. Cela vous évitera une bonne partie des morts idiotes du début de
partie. Ensuite, vous aurez deux objectifs : 1) établir une agriculture
permettant de bouffer correctement et 2) vous préparer à l’hiver, qui arrivera
aux alentours du jour 16.
Pour l’agriculture, prototypez la pelle (shovel). Trouvez un biome de
plaine (vert clair sur la carte) et déterrez une dizaine de buissons de baies.
Revenez à votre base et plantez-les en ligne. Foncez ensuite vers le troupeau
de beefalo et ramassez une dizaine de manure. Utilisez ce fumier pour
fertiliser les buissons que vous venez de planter. Sur le même biome de
savane »où vivent les Beefalo, vous devriez trouver facilement des zones à
lapins. Prototypez l’item trap et fabriquez-en 5 ou 6. Posez-le
directement au-dessus des terriers. Passez une nuit et le lendemain, relevez
les pièges. Les lapins peuvent être stockés vivants dans un coffre, puis tués
pour donner un morceau de viande. Dans le Crock Pot, mélangez-le avec 3 baies
(ou autres légumes/fruits), vous obtiendrez la meilleure nourriture du jeu,
les meat balls, qui constitueront désormais votre alimentation quotidienne. Si vous avez
le
temps, construisez aussi 3 ou 4 Farm Plots (ou mieux, des Improved Farm Plots
si vous avez déjà pu construire une Alchemy Machine). Notez qu’ils ne sont pas
nécessaires (on peut très bien survivre avec uniquement le régime meat
balls-baies + lapin), mais ça donne un petit côté Farming Simulator au jeu.
Si votre santé mentale se trouve à un niveau faible
(déformations autour de l’écran), ramassez simplement des fleurs puis
combinez-en 12 pour faire un garland hat et portez-le quelques
minutes. Pour garder un bon niveau de santé mentale, ne mangez ni viande de
monstre, ni champignons, et évitez les worm holes (qui vous
téléportent sur la carte).
Dès que la nourriture cesse d’être un problème quotidien, votre priorité
absolue doit être de vous préparer à l’hiver. Wilson a une
barbe qu’il ne faut surtout pas raser (vous le ferez au printemps prochain
avec un rasoir), car elle agit comme un vêtement chaud. Pour pouvoir se
déplacer loin du feu en hiver, il faudra absolument porter une heat stone qui
emmagasine la chaleur en restant près d’un feu. Elle peut être ardue à obtenir
car elle nécessite 10 pierres et une Alchemy Machine (dont la construction
requiert six morceaux d’or). Il faudra probablement prévoir une excursion vers
une carrière de pierres pour l’obtenir. Le duo barbe + pierre à chaleur suffit
à passer l’hiver, mais ce sera encore plus confortable avec une coiffe chaude
type rabbit earmuffs qui se fabrique facilement (2 lapins et 1 brindille). Le
winter hat et le beefalo hat, plus efficaces, nécessitent de tuer des beefalos
pour leur obtention, ce qu’on évitera de faire en début de partie pour ne pas
crever rapidement.
Consolidez votre base durant l’hiver
en y installant
des champs d’herbe et de baguettes pour avoir accès en
permanence à ces ressources essentielles. Construisez un paratonnerre pour
éviter les incendies. Installez des coffres, organisez vos items, piégez
toujours plus de terriers (la viande de lapin sera la seule nourriture
abondante en hiver vu que les champs ne se récoltent plus).
Explorez les alentours, en surveillant toujours attentivement
votre heat stone. Quand la glace apparaît aux bords de l’écran, faites un feu
de camp et réchauffez-vous en rechargeant la pierre.
À partir de ce moment-là, les attaques de hounds (les chiens
ultra-agressifs qui spawnent tous les 3-10 jours au hasard) seront votre plus
gros souci. Dès que vous entendez leurs aboiements, courez au milieu du
troupeau de beefalos le plus proche et laissez-les se battre contre les loups.
Ramassez ensuite ce qui reste sur le champ de bataille. Les crocs des hounds
serviront à fabriquer des tooth traps pour tuer facilement cochons et
araignées et ainsi accéder à des tas de nouveaux items. La viande de beefalo
cuite au feu servira à faire une meat effigy à la fin de l’hiver, après avoir
rasé la barbe de Wilson pour en récupérer les poils.
Une fois la meat effigy plantée dans le sol, vous pouvez respirer. C’est une
assurance vie qui vous permettra de ressusciter en cas de
mort. Les plus flippés peuvent en installer deux ou trois (même si cela fait
perdre pas mal de point de vie). Après le premier hiver, vous aurez une
multitude d’activités possibles. Quelques exemples :
- Farmer de la soie en tuant des araignées (à la main ou en
utilisant des pièges à lapin) pour construire d’autres items comme la canne
à pêche, le filet à insecte ou la tente. - Couper du bois jusqu’à réveiller un treeguard et le tuer
afin d’obtenir des living logs servant à la construction du Shadow
Manipulator. C’est cette machine qui permet d’accéder aux objets les plus
puissants du jeu. - Trouver le Walrus Camp puis l’approcher en hiver et tuer
les deux morses (utilisez des tooth traps) afin d’obtenir un walking cane
(+25 % en vitesse de déplacement) et un splendide chapeau Tam’o Shanter. - Amasser bois, cailloux et laine de beefalos afin de se
créer une vraie petite maison avec sol en parquet, tapis et mur en pierre. - Creuser des tombes en espérant tomber sur des rouages
(gears) afin de construire un frigo pour conserver la nourriture
plus longtemps. - Donner de la viande à cinq ou six cochons afin de lever une
petite armée porcine et tuer un Spider Queen. - Explorer toute la carte à 100 %, collectionner toutes les
espèces d’oiseaux dans des cages, amasser des kilos de boulettes de viande,
atteindre le 1000e jour de survie et goûter enfin à la délicieuse sensation
d’avoir fait quelque chose de grand, d’admirable et d’éternel.
4. Reign of Giants
Résumé du DLC
Reign of Giants est un DLC, une extension optionnelle et
payante pour Don’t Starve sortie en avril 2014. Sa particularité ? Elle ne se
combine pas vraiment avec le jeu de base, mais constitue un mode de jeu à part
entière qui ressemble fortement au jeu de base auquel on aurait ajouté une
tonne d’éléments. Pourquoi est-ce que plein de joueurs jouent toujours au jeu
de base, alors, et pas seulement à RoG ? Pour une raison toute simple : le DLC
est d’une difficulté absolument atroce.
Bien qu’il reprenne les fonctionnalités du jeu de base et qu’il ne fasse que
rajouter les siennes en surcouche, RoG modifie complètement la façon d’aborder
une partie de Don’t Starve. Il y a bien sûr les fameux « géants » dont le nom
fait la pub, et qui sont souvent assimilables à des boss supplémentaires. Mais
le vrai changement est l’ajout de trois saisons. Auparavant,
le jeu était divisé entre un hiver froid et un été « normal », mais avec RoG la
chaleur de l’été est meurtrière, est suivie d’un automne très calme et
précédée d’un printemps instable et pluvieux.
Que ce soit dit et bien dit :
Reign of Giants n’est pas pour les débutants. Il est réservé
exclusivement à ces quelques fous dangereux qui trouvent que Don’t Starve est
trop facile. Et pourquoi pas, après tout ? C’est vrai qu’une fois passé votre
200e jour de survie, vous voudrez peut-être pimenter votre partie. Avec une
dose létale de piment rouge extra-coriace.
Saisons
Les saisons sont l’ajout majeur de Reign of Giants. Il ne s’agit plus
d’attendre l’hiver comme la seule menace climatique, confortablement installé
dans une sorte d’été où il ne se passe rien. Désormais, chaque saison aura ses
caractéristiques propres, qui nécessitent de jouer d’une façon particulière
pour se prémunir de ses dangers.
- Le printemps, signalé par une teinte verte de l’écran,
n’est pas extrêmement dangereux. Comme l’automne, il constitue plutôt un
temps mort entre les extrêmes que représentent l’été et
l’hiver. Vous pourrez mettre cette saison à profit pour vous préparer aux
ravages de la suivante, ou pour réparer ceux de la précédente. D’ailleurs,
elle a 50% de chances d’être la saison de départ (sinon, ce sera
l’automne) et elle durera 20 jours. C’est surtout en termes d’animaux que
le printemps est problématique, puisque
les terriers de lapins se fermeront et vous obligeront à
manger autre chose ; de plus, les abeilles seront plus agressives et les
beefalos seront constamment en chaleur (et vous attaqueront donc à vue).
Voilà pour les mauvaises nouvelles. Ah non, on me prévient que
la pluie tombera énormément, diminuant l’autonomie des
feux et causant la foudre plus souvent que d’habitude. Votre température
chutera d’ailleurs un peu, entrainant parfois votre mort si elle n’est pas
traitée correctement. Et puis le printemps est la saison d’apparition du
géant
Moose.
Concernant les bonnes nouvelles, disons que des fleurs peuvent apparaître
spontanément un peu partout, et la pluie rend les récoltes plus rapides
ainsi que les buissons plus fertiles. Toutes ces contraintes restent
relativement légères comparées à la saison suivante, et nous vous
conseillons de passer le printemps à vous préparer à l’été. - L’été n’est plus cette saison des plus normales dans RoG,
mais une période meurtrière qui peut parfois être encore
plus dangereuse que l’hiver (il dure d’ailleurs 16 jours, tout comme la
saison froide). Les jours y sont plus longs (votre santé mentale ne descend
donc pas aussi vite) et votre écran prendra une teinte sépia des plus
ravissantes. En guise de préambule, annonçons déjà que les plantes
flétriront à l’été, et il faudra les fertiliser pour qu’elles puissent
fleurir à nouveau ou bien attendre l’automne – mais comme les jours sont
plus longs, elles pourront être récoltées plus rapidement que d’habitude. Le
vrai problème de cette saison, c’est la chaleur. Une
chaleur si intense qu’elle peut faire s’enflammer certains
objets, si votre personnage n’est pas à côté pour enrayer l’incendie quand
elles commencent à fumer – ou si vous n’avez pas construit d’ice flingomatic. Une bonne
tactique peut aussi être de se tenir loin de tout, puisque si
vous n’êtes pas à proximité de votre base les objets n’y prendront pas feu.
En fait, c’est surtout votre perso qui va morfler à cause de la canicule.
S’il ne profite pas de l’ombre d’un arbre ou d’une pierre thermale (la même
heat stone qu’en hiver, mais refroidie grâce à un frigo ou un feu
endothermique) pour se rafraîchir et qu’il n’a pas non plus
de vêtements spéciaux, il risque de faire une insolation, l’équivalent du
gel en hiver quand on accumule trop de chaleur. Un moyen populaire pour se
débarrasser de la chaleur est de rester à proximité d’un
feu endothermique, qui rafraîchit ce qui
est à côté de lui. Enfin, le tableau ne serait pas
complet si on ne vous parlait pas de l’aimable
libellule géante (dragonfly) qui crache de la lave
et qui parcourt le monde en enflammant tout ce qu’elle voit si le joueur
s’en approche (le meilleur moyen de la tuer est encore d’utiliser une flûte
de Pan). - L’automne dure 20 jours et ressemble beaucoup à l’été du
jeu de base, où il ne se passe
pas grand chose d’inquiétant et où la pluie est rare. Le
joueur n’aura à se préoccuper ni d’insolation ni de gel. Il s’agit d’une
saison plutôt calme, où la plupart des animaux ont un comportement normal,
ainsi que les récoltes – si elles étaient fanées en été, il faudra
d’ailleurs attendre qu’elles poussent complètement pour pouvoir s’en
nourrir. Il y a en fait deux risques majeurs en automne : celui de se
sentir tellement en sécurité après un été très contraignant que le joueur
fait des erreurs et oublie qu’il est toujours aussi mortel, et que
le monde reste dangereux ; et celui d’oublier de préparer
la venue de l’hiver. C’est pourquoi la saison peut être délicate par
moment : elle nécessite de récupérer d’un été potentiellement dévastateur
avant de se préparer aux rudes conditions de l’hiver. A noter que pendant
l’automne, un sympathique géant appelé
Bearger (« blaireau-ours ») parcourt le monde et a très
envie de détruire vos structures et de vous tuer. - L’hiver fonctionne de manière identique dans RoG et dans le
jeu de base : froid intense rendant la
heat stone nécessaire, neige,
absence de cultures rendant la chasse indispensable, etc.
L’un des ajouts de RoG est cependant que l’on peut désormais geler dans les
sous-sols, ce qui n’était pas le cas auparavant. Les jours sont aussi
beaucoup plus courts, ce qui fait que votre
santé mentale peut baisser jusqu’à vous tuer si vous n’êtes
pas suffisamment préparé. Le deerclops est toujours l’un
des grands dangers de cette saison.