Darkest Dungeon
Qu’on mette les choses au clair dès le début, oui, Darkest Dungeon va vous en faire baver ! Le jeu vous prévient lui-même dès son lancement, l’aventure sera longue et éprouvante. Cette ambiance tragique que le jeu a su créer parfaitement, vous n’allez pas en être simplement spectateur, vous allez vraiment la subir, comme si la frontière entre le jeu et la réalité allait totalement disparaître.
Avant même de créer une nouvelle partie, il faudra être prêt mentalement. Prêt à ce que les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Prêt à devoir parfois faire marche arrière, renoncer mais sans jamais abandonner.
Darkest Dungeon pourra par moment paraître injuste, voire impossible. Mais ne désespérez pas, la persévérance sera votre meilleure arme.
Alors saisissez ma main, serrez-la bien fort et avançons ensemble les ténèbres…
Les DLC ou les délaisser?
La toute première question que vous allez normalement vous poser en créant une nouvelle partie sera:
“Dois-je activer les DLC ? Est-ce que le jeu ne sera pas trop dur dans ce cas ?”
Pour faire simple, activez tous les DLC que vous possédez, cela enrichira votre partie!
Vous aurez plus de possibilités en combat et dans la gestion de votre hameau, vous aurez aussi accès à des aventures annexes qui peuvent être faites en parallèle, le tout sans casser l’équilibrage du jeu.
Le seul DLC qui peut poser souci, c’est Crimson Court. Sans trop vous spoiler, à partir du moment où vous accomplirez la première mission de ce DLC, vous allez déclencher la Malédiction Pourpre, un événement qui va rendre le reste de votre partie plus contraignant, et aussi un peu plus pressant. Rien de trop méchant, mais la difficulté va monter d’un léger cran, je préfère vous avertir.
Donc si vous ne voulez pas vous embêter de suite avec ce DLC, contentez-vous de ne pas démarrer sa première quête. Vous pouvez sans souci repousser ce moment à plus tard, quand vous vous sentirez plus confiant, il y aura juste un peu de “grind” à faire dans ce cas.
La peste ou le choléra ?
L’autre choix que vous aurez à faire est celui du mode de difficulté: Radiant ou Ténébreux (Lune de Sang étant le mode difficile, avec contrainte de temps et de mort, aucune raison de débuter le jeu avec ce mode).
Ténébreux est le mode “normal” du jeu, l’aventure peut s’avérer très longue, surtout si vous voulez aussi finir Color of Madness et Crimson Court. Personnellement, ma partie a largement dépassé la centaine d’heures de jeu avec ce mode. Bref, encore une fois, si vous choisissez Ténébreux pour vivre l’expérience classique de Darkest Dungeon, soyez prêt mentalement.
En choisissant Radiant, vous ne rendrez pas le jeu plus facile. Hé non désolé ! Ce mode de difficulté va simplement rendre votre progression plus rapide mais ne changera pas l’équilibrage du jeu, à quelques détails près. Si vous voulez une expérience de jeu accélérée, que vous aimez souffrir mais pas trop longtemps quand même, optez pour Radiant.
La mode du Prêt-à-jeter
Quand on débute Darkest Dungeon, notre premier réflexe est de vouloir chouchouter ses petits mercenaires. Les pauvres, on les envoie lâchement dans des lieux sombres, truffés de pièges et de monstres dangereux. La moindre des choses est de prendre soin d’eux, comme dans n’importe quel autre jeu : NON ! Surtout pas !
Ne cherchez pas à soigner (au moins dans un premier temps) tous les petits bobos de vos mercenaires, vous allez simplement gaspiller votre or pour rien. Il suffira que votre personnage tout requinqué participe à une nouvelle expédition ou même prenne un niveau pour se voir potentiellement affublé de nouveaux malus.
N’ayez pas de scrupules à faire le ménage parmi vos recrues. Après tout, un mercenaire qui n’est plus en état de combattre, ça se remplace. Très facilement même…
Si vous n’avez pas beaucoup d’or et que vous voulez limiter au maximum les dépenses, vous pouvez très bien vous contenter d’envoyer de nouvelles recrues en expédition, virer celles qui auront été trop amochées (souvent toute l’équipe), refaire le plein de nouvelles têtes et recommencer. N’ayez pas de scrupules !
Hammam, le vrai héros du jeu
Toute votre attention, toutes vos ressources doivent d’abord se porter sur votre Hameau, car vous ne pourrez jamais progresser efficacement sans avoir bien développé ce dernier.
Inutile de trop se disperser dans les améliorations du Hameau, ce qui va vous falloir tout au long du jeu, c’est de la chair fraîche à envoyer en expédition. Et c’est justement le rôle de la Diligence ! Une fois bien développée, celle-ci vous permettra de recruter plus de mercenaires et à un niveau plus élevé, avec la qualité d’équipement et de compétences qui va avec. Le gain en or et en temps est inestimable, améliorer au maximum la Diligence en priorité vous facilitera énormément la vie.
Le temps d’arriver à ce résultat, vous aurez suffisamment progressé dans le jeu pour que vos mercenaires aient pris pas mal d’expérience et pour que les bâtiments de soin et de stress commencent à être utiles. En fait, à ce stade-là, tous les autres bâtiments auront leur intérêt et vous aurez suffisamment d’or pour en profiter.
Équipe de choqués
Bien prendre le temps de préparer minutieusement son expédition, c’est le meilleur moyen de ne pas rentrer bredouille.
Tout d’abord, le choix de la mission. Choisissez votre mission en fonction de la récompense offerte, notamment au niveau des legs, car ce sont ces derniers qui vous permettent d’améliorer vos bâtiments. Et vous constaterez rapidement que vous n’en aurez jamais assez. Faites aussi attention à la difficulté et à la durée de l’expédition en fonction du pool de mercenaires disponible. Ne partez pas sur une mission trop dangereuse si vos recrues n’ont pas le niveau et la santé pour cela.
Ensuite, oubliez le concept d’équipe préconstruite (Team A, Team B, etc…). Chaque mercenaire ne rentrera pas d’expédition dans le même état, certains auront besoin de récupérer, d’autres pourront repartir aussitôt en mission. Préparez-vous à ce que les compositions d’équipe ne soient jamais les mêmes.
D’ailleurs, la bonne composition de votre équipe est absolument cruciale. En fonction du lieu à explorer, les monstres rencontrés ne seront pas les mêmes. Ce qui veut dire que leurs faiblesses et leur type de dégâts vont aussi dépendre du lieu concerné. Par exemple, envoyer des mercenaires spécialisés dans le saignement explorer les Ruines peut vite s’avérer compliqué, puisqu’ils vont essentiellement combattre des squelettes insensibles au saignement. Adapter votre équipe en fonction du lieu visité augmentera grandement vos chances de succès.
Essayez de composer une équipe cohérente, un soigneur n’est pas obligatoire mais reste fortement conseillé. Même si la plupart des classes peuvent restaurer un peu de vie, seuls la Vestale, l’Occultiste et le Flagellant peuvent être vraiment considérés comme classes de soin.
Faites aussi attention au placement requis par les personnages pour lancer leurs compétences. Certains mercenaires comme le bouffon ont besoin de changer régulièrement de position pour leurs attaques, et cela peut perturber le reste de l’équipe qui peut se retrouver dans l’incapacité d’utiliser leurs compétences.
Sortez couverts
Dernière chose avant de partir en expédition, le choix des breloques et provisions.
Pensez à équiper entièrement votre équipe de breloques. D’ailleurs, le jeu n’hésitera pas à vous le rappeler automatiquement le cas échéant.
SI vous n’êtes pas confiant sur le succès de la mission, équipez-vous avec des breloques communes (les blanches). Celles-ci apportent quand même des bonus utiles, et si vous devez vous en séparer, ce ne sera jamais une grosse perte car elles s’obtiennent assez facilement.
Quant aux provisions, ne soyez jamais radin !
Mieux vaut jeter de la nourriture ou des torches en trop qu’abandonner une mission car on est à court de provisions. Assurez-vous au minimum d’avoir suffisamment de nourriture et de torches, sans quoi vous n’irez pas très loin.
Comme pour les choix des mercenaires, certains objets seront plus utiles en fonction du lieu visité. Mais dans le doute, blindez-vous de provisions pour faire face à toutes les situations, une fois en expédition, il sera trop tard pour avoir des regrets.
Ça va être tout noir !
Une fois en expédition, les choses sérieuses commencent, le moindre faux pas peut se payer cher. Il va donc falloir être très prudent et ne prendre aucune décision à la va-vite.
Le premier aspect auquel il faudra faire attention est le niveau de luminosité, que vous pouvez régler en utilisant vos torches.
Grosso modo, plus vous éclairez les lieux, plus vos personnages seront efficaces en combat. A l’inverse, plus votre groupe sera plongé dans l’obscurité, plus les monstres seront dangereux et meilleur sera le butin récolté.
Cela peut être tentant et vous avez surement déjà entendu parler de “no light run”, des expéditions que des joueurs font dans le noir absolu pour maximiser les récompenses. Personnellement, je ne trouve pas que le risque pris en vaille la peine, surtout quand on débute le jeu. Les malus sont trop importants pour que l’expédition soit vraiment rentable si tous vos personnages reviennent à l’agonie et truffés d’afflictions.
Je vous conseille de toujours garder un niveau de luminosité élevée, d’où l’importance d’avoir un bon stock de torches avec soi.
Si votre objectif est de ramener un maximum d’or et d’objets de valeur, incorporez dans votre groupe l’Antiquaire qui n’est pas le meilleur personnage pour combattre, mais qui possède un bonus lorsqu’il s’agit de récolter de l’or ou des objets. Ouvrez tous les coffres et curiosités avec elle et vous remarquerez que votre butin sera plus conséquent que d’ordinaire. Le tout sans prendre de réel risque !
La curiosité est un vilain défaut
Au cours de votre exploration, vous allez régulièrement tomber sur des curiosités, des éléments que vous pouvez inspecter ou ouvrir pour en tirer quelques trésors ou effets positifs.
N’inspectez jamais une curiosité sans utiliser l’objet adéquat !
En effet, par défaut, inspecter une curiosité peut tout aussi bien mener à un événement positif que négatif. Si vous cliquez sans réfléchir sur toutes les curiosités que vous croiserez, vous allez accumuler un certain nombre de malus qui peuvent mettre en péril votre expédition.
Il est essentiel de toujours utiliser l’objet adéquat, par exemple une clef pour ouvrir un coffre, afin de garantir que l’événement sera positif. D’où l’intérêt d’avoir son sac rempli de provisions en tout genre, afin de toujours avoir ce qu’il faut sous la main.
Si vous découvrez un nouveau type de curiosité, n’hésitez pas à expérimenter vos différents objets dessus jusqu’à trouver celui qui fonctionne correctement.
Balle santé-stress
Dans Darkest Dungeon, il est très important de bien comprendre comment et surtout quand vos personnages peuvent mourir. En effet, oubliez la règle classique du “0 hp = mort”, le jeu ne fonctionne pas du tout de la même manière.
Et pour sortir vainqueur des combats les plus coriaces, il ne faudra pas hésiter à taper dans l’espérance de vie de vos recrues et les garder au seuil de la mort si besoin.
Chaque mercenaire possède donc deux barres de santé, une physique et l’autre mentale.
La barre rouge correspond à la vie et de manière classique, celle-ci commence pleine puis va se vider au fur et à mesure que vous prendrez des dégâts physiques (attaque, saignement, poison).
Quand la vie tombe à zéro, votre personnage ne meurt pas (de suite), il va à la place entrer dans un état d’Agonie. Une fois en Agonie, des malus lui sont appliqués, mais surtout, le moindre dégât physique supplémentaire a une chance de lui porter un Coup Fatal et le tuer pour de bon cette fois-ci. Chaque personnage a une certaine résistance aux Coup Fatals et celle-ci peut être augmentée via les breloques.
Ce qu’il faut à tout prix retenir, c’est qu’il suffit de restaurer ne serait-ce qu’un tout petit point de vie à votre personnage pour qu’il quitte son état d’Agonie et retirer ainsi la menace de se faire tuer à la prochaine attaque. Le moindre petit soin peut donc aider vos mercenaires à rester plus longtemps sur le champ de bataille, sachant qu’ils peuvent entrer et sortir de l’état d’Agonie autant de fois que nécessaire.
La barre blanche, elle, correspond au niveau de stress. Initialement vide, elle va se remplir au fur et à mesure que votre personnage sera stressé… sauf qu’absolument tout et n’importe quoi dans le jeu sera prétexte pour augmenter ce stress. Attendez-vous à voir cette barre se remplir progressivement au cours d’une mission, peu importe votre niveau de prudence.
Il existe plusieurs moyens de soigner le stress (camper, tuer un ennemi ou infliger un coup critique, quelques rares compétences, …) mais de manière générale, le stress ne fera qu’augmenter et sera le premier facteur limitant qui vous obligera à mettre fin prématurément à votre mission. Bien gérer le stress de votre équipe est donc vitale.
Quand la barre de stress se remplit une première fois (100/200), ce n’est pas encore très grave. Votre personnage va souffrir d’une affliction qui peut affecter négativement ses actions de temps à autre (attaquer un allié, refuser de se faire soigner, etc…).
Si la barre de stress se remplit une seconde fois (200/200), le personnage va faire une Crise Cardiaque, qui peut potentiellement le tuer. Et quand bien même ce dernier résiste et reste en vie, il passera automatiquement en Agonie. Ça sent le sapin en gros!
Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir
Tôt ou tard, l’inévitable finira par se produire: un de vos mercenaires se fera tuer en combat. Et là, il sera impossible de le ramener à la vie, vous allez devoir poursuivre le reste du combat (et de l’expédition) sans lui.
Si vous sortez tout de même victorieux du combat, vous aurez la possibilité de ramasser les breloques qu’il portait sur lui. Par contre, si vous décidez de fuir, vous devrez abandonner toutes ses affaires. A vous d’estimer si vous êtes en mesure de venir à bout de vos adversaires avec une équipe affaiblie.
N’hésitez pas non plus à abandonner une mission si celle-ci a mal commencé et que vous n’êtes pas confiant sur vos chances de succès. Les missions se renouvellent chaque semaine, il n’y a aucun inconvénient à en abandonner une, et cela vous permet de rentrer avec le butin que vous avez quand même pu amasser. Au pire, vous aurez juste perdu un peu de temps.
Mieux vaut revenir plus tard, mieux préparé et avec une meilleure composition d’équipe, que vouloir jouer les casse-cou et perdre 4 mercenaires plus la totalité des breloques équipées. Perdre des recrues de bas niveau, ce n’est pas gênant. Par contre, s’il s’agit de recrues expérimentées, la pilule aura bien plus de mal à passer !
Voilà pour l’essentiel, il y a tant à dire sur Darkest Dungeon qu’expliquer toutes ses mécaniques serait trop fastidieux. A vous d’explorer les différents donjons, expérimenter les compositions d’équipe, découvrir les effets de chaque bâtiment, etc…
Si le jeu peut s’avérer très intimidant les premières heures, vous verrez qu’avec un peu d’expérience et de connaissance, vous arriverez sans souci à surmonter sa difficulté et lui montrer que le Maître, c’est vous !